Après le nul 2-2 face à Bastia, l’ASSE inquiète encore. Les Verts ont montré leurs limites, aussi bien sur le banc que sur le terrain. Entre erreurs défensives, perte de crédit d’Eirik Horneland et un effectif qui semble déjà à bout de souffle, les enseignements de la rencontre sont lourds.
Face à une équipe bastiaise qui n'avait jamais marqué à l'extérieur, l'ASSE a cédé à deux reprises. Les Stéphanois ont concédé deux frappes cadrées pour deux buts encaissés. Le dernier de Ligue 2 a ouvert la marque sur une perte de balle d'Igor Miladinovic aux abords de sa surface de réparation. Un premier but tout aussi évitable que le second encaissé par les Verts.
Si Maxime Bernauer avait brillé avec une passe lumineuse pour Zuriko Davitashvili qui avait égalisé d'un superbe enchaînement, le défenseur formé à Rennes a été beaucoup moins brillant sur le deuxième but des visiteurs. Après un dégagement de Placide, Mickaël Nadé ne va pas au contact du ballon qui arrive sur Bernauer qui manque son dégagement. Tomi devance Larsonneur avant de conclure.
L'ASSE va ensuite courir après le score pendant presque cinquante minutes. Zuriko Davitashvili s'offrira un doublé d'un nouvel enchaînement de qualité. Les Stéphanois obtiendront un pénalty dans la foulée mais Florian Tardieu verra sa tentative être facilement stoppée par Placide.
Horneland plus que jamais menacé ?
Sur le banc, Eirik Horneland apparaît de plus en plus fragilisé. Le technicien norvégien peine à convaincre, autant par ses choix que par le contenu proposé. L’équipe manque de repères clairs et semble souvent désorganisée, notamment dans les phases défensives. Les ajustements tardent à produire des effets et le discours ne semble plus totalement suivi.
Match après match, le crédit de l’entraîneur s’érode, tandis que la pression populaire et médiatique s’intensifie autour de sa gestion. Si certaines séquences de jeu semblent prometteuses, celles-ci se font de plus en plus rares. L'ASSE ne convainc plus depuis plusieurs semaines et ne semble pas être en mesure de proposer un meilleur contenu.
Le tacticien norvégien semblait désabusé après la rencontre et a tenu des propos forts : "Tous nos matchs deviennent équilibrés parce qu’on ne trouve pas le bon compromis. Il faut marquer, oui, mais surtout arrêter de souffrir autant défensivement. Et sur ce point, peu importe la personne : que ce soit avec moi ou quelqu’un d’autre, il faudra trouver cet équilibre. La clé est là." Des mots qui interrogent quand on sait le contexte autour du coach de l'ASSE ces dernières semaines.
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Sur le terrain, les erreurs individuelles défensives continuent de plomber les Verts. Face à Bastia, la défense s’est mise en difficulté toute seule, avec des placements approximatifs et un manque criant de coordination. Si le premier but est une perte de balle évitable d'Igor Miladinovic, le second est une accumulation d'erreurs défensives. Mickaël Nadé doit mieux lire la trajectoire et s'interposer sur le ballon dégagé par le portier du Sporting, tandis que Maxime Bernauer doit peut-être repasser par son gardien qui semble collé à sa ligne sur une relance venant de la surface adverse. Toutes ces erreurs d'appréciation coûtent cher à l'ASSE…
Les buts encaissés illustrent ces failles récurrentes qui empêchent l’ASSE de construire une dynamique positive. À ce niveau, l’absence de solidité défensive devient un handicap majeur, presque rédhibitoire. Pour une équipe qui ambitionne de remporter le championnat, les erreurs commises sont trop fréquentes et pourraient illustrer une forme de suffisance dans le jeu à l'image du premier but concédé.
Une équipe à bout de souffle dès la mi-saison
Enfin, le milieu de terrain et l’attaque ont, comme souvent, ces dernières semaines, donné l’impression d’être à bout de souffle. Moins d’intensité dans les duels, moins de justesse technique et une animation offensive trop prévisible. Les occasions existent, mais la lucidité manque dans les zones décisives. Certains joueurs comme Florian Tardieu semblent d'ores et déjà lessivés à l'aube de la trêve hivernale…
La fatigue, physique comme mentale, se ressent dans les courses et les choix. Sans un second souffle collectif, l’ASSE risque de s’enliser dans une saison qui devait pourtant être celle de la relance. Le mercato d'hiver peut être l'occasion d'apporter du sang frais à une équipe qui ne possède que trop peu de ressources chaque week-end. Eirik Horneland est presque systématiquement privé de plusieurs joueurs à chaque ligne depuis le début de saison. La gestion physique des joueurs stéphanois inquiète alors qu'il reste encore la moitié de la saison à disputer.