Depuis le rachat de l'AS Saint-Étienne en juin dernier, Larry Tanenbaum n’a cessé de démontrer son implication dans le projet vert. À 79 ans, cet homme d’affaires canadien, à la tête d’une fortune estimée à 2,3 milliards d’euros, incarne bien plus qu’un simple investisseur dans le football. Son parcours et ses projets pour l'ASSE témoignent d’un engagement sur le long terme, fondé sur des valeurs de patience et de construction durable.
Larry Tanenbaum est clair dans sa vision pour l’AS Saint-Étienne : il ne s’agit pas de précipiter les choses, mais bien de bâtir un projet solide et pérenne. Lors de son entretien accordé à L'Equipe et au Progrès, il explique : « Je ne crois pas que les rêves nous font avancer. On veut continuer à construire sur un club qui a déjà une vieille histoire. On veut instaurer une culture de la victoire tout en acceptant qu'il y ait des hauts et des bas. [...] Il faut être patient pour redevenir grand à nouveau. Un club comme l'ASSE a vocation à gagner des titres. Cela se construit pas à pas, dans la durée. »
Pour celui qui a attendu vingt ans avant de voir son équipe de football, le Toronto FC, remporter la MLS, cette philosophie est essentielle. Avec Ivan Gazidis (président de l’ASSE), Huss Fahmy, Jaeson Rosenfeld et les équipes en place, il espère faire grandir le club, en respectant son histoire et ses valeurs.
la famille Tanenbaum au service de Kilmer et de l’ASSE
Loin de s’impliquer seul, Tanenbaum est épaulé par ses enfants, qui occupent des rôles stratégiques au sein de son groupe, Kilmer. « Oui, mon fils est président exécutif de Coca-Cola Canada et dirige notre société de développement. L’une de mes filles s’occupe de notre fondation de mécénat – et je prévois d’ailleurs de faire quelque chose à Saint-Étienne », confie-t-il. Cette dimension familiale renforce l’ancrage de Tanenbaum dans chacun de ses projets, qu'il s'agisse de son engagement sportif ou philanthropique.
Un projet local en lien avec la médecine
Tanenbaum voit au-delà du football et se dit prêt à s’impliquer dans la communauté stéphanoise. Fortement intéressé par la médecine, il envisage des collaborations avec l'Institut Régional de Médecine et d'Ingénierie du Sport (IRMIS). « Je suis très intéressé par la médecine et ce dimanche, je vais rencontrer Olivier Bossard, directeur général du CHU de Saint-Etienne qui fait un excellent travail avec l’IRMIS. Ils ont une réelle expertise en robotique et recherche. Je veux donc établir un lien. » Cet intérêt marque la volonté du propriétaire canadien de tisser des liens avec la ville, notamment dans des domaines comme la santé.
Tanenbaum connaisseur du derby et de la rivalité avec Lyon
En plus de ses ambitions pour le club et la ville, Larry Tanenbaum est bien conscient des spécificités culturelles liées à l’ASSE, notamment l'historique rivalité avec l’Olympique Lyonnais. « J'ai des amis originaires de Lyon au Canada qui m'ont dit "mais comment as-tu pu faire cela ?" quand ils ont appris l'achat du club. Il y en a même un qui ne porte jamais de vert. Oui, évidemment, je suis bien au courant de cette rivalité, c'est un élément fort de la culture du club et de la ville. » Pour lui, ce derby emblématique fait partie intégrante de l'identité de l'AS Saint-Étienne et il compte bien honorer cette tradition.
Un avenir plein de promesses pour les Verts ?
Si le projet de Tanenbaum est encore jeune, ses premiers mois à la tête de l’ASSE montrent déjà un engagement sincère et réfléchi. Que ce soit sur le plan sportif, culturel ou social, Larry Tanenbaum semble déterminé à inscrire son nom dans l’histoire du club et de la ville de Saint-Étienne. Avec de la patience et une expertise acquise à travers ses autres franchises sportives, les supporters des Verts peuvent espérer un avenir qui, pas à pas, verra leur club retrouver les sommets. C'est tout du moins ce que nous pouvons espérer...