LA ROUTE SERA TRÈS LONGUE POUR L’ASSE

 

“Il y a une différence entre connaître le chemin, et arpenter le chemin.” Andy Wachowski / Matrix

“Restructurer, c’est un chemin pas une destination.” Jack Welch

The Final Countdown de Micheline (de la compta) : Mise à jour à 24.08.24 – MAINTIEN -32 POINTS « Bon … Je vois qu’on m’écoute avec à peu près autant d’attention que l’année dernière, quoi !! Alors je vais répéter, les gars, on est en Ligue 1, plus en Ligue 2 alors il va falloir vous y mettre !! Car zéro point contre Monaco, je ne disais trop rien. Mais zéro point contre le HAC, à la piaule, déjà que le stade est moitié vide, là je dis non !! À force de faire les malins, il va finir par vous arriver des bricoles, et ce dès samedi prochain à Brest !!! ».

Salut les Groupies !

Votre cowboy @JossRandall42 est de retour pour sa 287ème chronique, qui a – déjà – un goût un peu amer, alors que nous n’en sommes qu’au deuxième match de la saison !
Une bonne occasion de vérifier à nouveau un truc que je suppute (bonjour madame) depuis quelques années déjà : heureusement que je me suis créé avec les potes du GDB une « expérience match » avec des avant et après match animés, et parfois arrosés (je suis forcé de boire pour éliminer tout le sport que je fais), car par exemple samedi, si j’avais dû aller au Stade pour voir juste ces 95 minutes de foot, il est assez probable que je serais rentré chez moi « Triste comme un Lion rongé par la vermine » (comme disait mon vieux Totor dans Ruy Blas).

Un match de foot terne, parfois même insipide, dans un chaudron certes privé de son habituelle stéréo magique Kop Nord / Kop Sud, mais que la faible production sur le pré n’a jamais amené à s’enflammer.

Un match de soi-disant Ligue 1 entre deux équipes faibles. Et que la moins faible a fini par logiquement gagner.

CHAPITRE 1 : L’AVION NE DÉCOLLE PAS (ASSE)

À la fin de ce deuxième match de l’ASSE pour son retour dans l’élite, il y a eu une sorte de silence, profond comme les réflexions d’un adjudant en retraite, qui s’est emparée du Stade, probablement engourdi par la médiocrité servie pendant plus d’une heure et demi.
Immédiatement suivi de quelques sifflets tombés des travées.
Voila un bon résumé de la partie : du « rien », entrainant un début de colère.

Je suis le premier à dire qu’il faut se garder des jugements hâtifs, mais là… Il faut se rendre à l’évidence, quitte à passer par les durs chemins de la désillusion : nous n’avons, pour l’instant, pas une équipe de L1. En tout cas, je n’ai vu presqu’aucun joueur de l’ASSE samedi qui m’ait donné l’impression d’avoir ce niveau-là. Il est d’ailleurs flippant de constater que les deux seuls qui ont fait illusion, et encore pas tellement longtemps, au moins dans leur activité et leur punch, sont deux gamins tout juste sortis de l’adolescence (je parle de BEN_L’ONCLE_OLD et de MATHIS_AMOUGOU_DE_LUXE). Allez, si on est vraiment de bon poil, on peut y rajouter GAUTIER_LARSOUILLEUR sans qui l’addition aurait probablement pu être plus lourdingue, mais au bémol près de l’attitude générale, qui commence à m’interroger parfois… je me demande de temps en temps si sa tête ne lui servirait pas juste à séparer ses deux oreilles. Bref, au moins lui a fait à peu près le taf qu’on attend de lui.

Ce qui n’est pas le cas de tous les autres. Car là, et jusqu’à plus ample informé, il y a déjà presque de quoi se scaper le minaret avec une fourchette à escargots.

S’il fallait hiérarchiser les sources d’inquiétude, je mettrais la défense sur la première marche du podium.
Je ne l’avais pas vu venir, mais la lourdeur de la charnière, si tant est qu’elle ne soit pas imputable à la simple « digestion » de la préparation physique d’été, va clairement poser un souci en L1. En restant politiquement correct, on va donner la parole à l’inénarrable Grégory SERTIC qui aurait pu dire un truc du genre : « Ce binôme a un certain un style de nonchalance. Il n’est pas très chaland ».
Avec un début d’interrogation chez moi, alors que je trouvais au départ l’idée plutôt bonne, sur notre nouveau capitaine. Je croise les doigts pour ne pas avoir à l’appeler YUNIS_ABDEL_ABDIQUE d’ici quelques temps.

Mais au-delà, on a un vrai déficit de niveau sur les latéraux. Sur les trois que j’ai vu jouer hier, pour moi aucun n’arrivera à hisser son niveau à hauteur de l’attendu, YVANN_LE_FRANC_MAÇON inclus. Si on ne trouve pas d’ici vendredi à droite l’équivalent de PIERRE_CORNUD_MUSE_A_L’AIR (merci au Professeur STACHOWSKY), et encore qu’on ne l’ait pas encore vu jouer celui-là … et bien ça risque fort de grincer dans les montées.

Sur la deuxième place du podium, je mets toute la ligne d’attaque. Certes, CAFARO_DES_TEMPS_MODERNES « sauve » – si on peut dire – son match avec sa frappe sur la barre, et quelques autres tentatives sous forme de tirs de nonnes en vacances, mais ça reste globalement très faible. Insuffisant en tout cas, tout comme SISSO_COQ_EN_PATE, surtout quand on n’utilise pas ses quelques qualités intrinsèques. Quant à DAVID_EST_CHEVELU à droite, je suis bien en peine d’émettre un avis tellement il fut transparent. Je l’ai même trouvé, et c’est pire, bien peu impliqué/concerné. Prions pour que ce soit lié à son état de forme, suite à l’Euro et une préparation raccourcie…
Enfin au milieu, je n’ai pas changé d’avis. GÉRARD_DE_TARDIEU en sentinelle, sur la durée d’une saison en L1, ça sera trop peu.

Au final, ça nous donne une défaite face à un adversaire faible, et à la piaule. Alors j’ai lu dans la Pravda footballistique française que notre nouveau Boss IVAN_GAZIDIS_DE_DER n’était pas inquiet et que les trois premiers matchs ne comptaient pas ! Ouf, il nous en reste un. Alors c’est sûr qu’il ne va pas commencer à crier avec les loups, et qu’il nous envoie le message « attendez la fin du mercato », mais quand même, Ivan, autant l’indulgence pouvait être de mise après une courte défaite face à une équipe comme MONACO, comprends que cette défaite face à une équipe de notre championnat et chez nous, n’incite pas à un optimisme démesuré.

…. Pour le moment en tout cas.

CHAPITRE 2 : 5 JOURS POUR DESSERRER (UN PEU) LES MEULES

Certes il reste un peu de temps. Du temps qui s’écoule encore, telle une plaie mal refermée. Mais il n’en reste pas tant que ça.

Au vu du travail qui semble être fait depuis deux mois, on imagine que les portables du nouveau trio de l’ASSE tournent à plein régime, comme se plait à dire mon marchand de bananes. Et que cette dernière semaine de mercato (voire même, comme ça se murmure les 48 dernières heures), seront plus animés qu’un dessin de Walt Disney.

En tout cas, c’est à ça qu’on se raccroche, nous tous, pour le moment. Car si la cabane n’est pas encore compétemment tombée sur le chien, tout le monde a conscience que sans correction finale de cet effectif, le risque est grand de se retrouver dans les mois qui viennent comme le dernier trou de la flûte en Ligue 1.

Bien sûr nous avons tous nos listes de commissions à faire au Père-Ivan, et personnellement, si cinq ou six joueurs arrivaient d’ici vendredi, je ne m’en plaindrais pas. Mais il faut aussi être un peu réalistes…
Comme dit souvent un de mes copains homosexuels quand il admire la colonne Vendôme : ça ne serait pas raisonnable.

Il n’est pas non plus forcément souhaitable de tomber dans le panic-buy absolu, juste pour calmer les angoisses. Mais de mon point de vue, 3 arrivées (en 6, en 9 et en ARD), me permettraient d’envisager la saison avec les meules un peu moins serrées pour notre ASSE.

EN CONCLUSION : RESTONS POSITIFS

Oui j’ai malgré tout décidé de rester positif pour la suite.

D’abord parce que la peur n’évite pas le danger, et que se mettre la rate au court-bouillon n’a jamais été une méthode menant au succès.

Ensuite parce que j’ai d’emblée admis deux choses : la nouvelle page qui s’écrit pour notre ASSE ne sera pas une reprise en V, mais un virage qui prendra quelques années. Et que la première année, il faudra s’accrocher, comme tout club qui remonte.

Enfin parce que je suis sûr que ce que nous voyons, nous, les dirigeants de l’ASSE le voient aussi et qu’on peut espérer des infos positives d’ici la fin de la semaine. Comme expliqué ci-dessus, c’est la condition signée Cadum (inutile de me passer un savon pour cette pauvre vanne dont je ne suis pas fier) pour envisager un chemin moins long qu’un voyage de noces avec Valérie Damidot.

Mais surtout, je m’efforce de mettre de côté tous les jugements à la grosse serpe que je lis et entends après seulement deux matchs, et me force à ne pas entendre les sirènes hurlantes enclenchées par les Cassandre de l’Apocalypse. Pour ça j’ai un truc imparable, je me répète à l’envi que de toute façon, quelle que soit la religion d’un con, elle est toujours intégriste.

Et je me souviens surtout que quand on balance des affirmations par trop définitives, parfois on a rapidement l’air d’un con après. Comme moi l’an dernier quand j’ai annoncé à mon pote @Guiom_42530, exilé fiscal en Suisse, que la saison de WADJI était *terminée* après sa dernière grosse blessure de fin de saison. Et le gars revient juste pour le dernier match, juste pour mettre rien de moins que le but de la montée.
Autant vous dire que j’en ai pris pour deux ans ferme avec ça, donc moi aussi, je grave toutes ces prévisions apocalyptiques dans un repli de mon ciboulot, je saurai les ressortir en temps et en heure si la réalité se met à tourner positivement.

PS : Pour Johnny Textor, le Skater de 60 balais avec sa casquette à l’envers… Et pour mon ami Rakouste : je suis par trop emmuré pour le moment dans mes attentes à court terme sur l’ASSE pour relancer aujourd’hui la Complainte des Fumiers. Mais si vous continuez à nous régaler comme sur les deux premiers matchs, ça pourrait revenir plus vite que prévu !! À suivre 😉