Mickaël Nadé, qui a prolongé jusqu'en 2028 avec son club formateur de l'ASSE s'est livré pour le podcast MoneyTalk. Il passe en revue sa formation, la montée, ses relations avec les entraîneurs. Extraits.
Sa relation avec Puel et Dupraz ? "Après, les deux, ils ne sont pas pareils. C'est deux personnes différentes. Donc, avec Puel, en gros, c'était... Tu vois, il ne parle pas beaucoup. C'est un coach, il ne parle pas beaucoup. Mais quand il t'aime bien, il te le montre aussi. Ça allait bien, tu vois. Et Dupraz, lui, c'est un meneur d'hommes. Lui, il est tout le temps là, il va rigoler. Est-ce que t'as bien mangé ? Est-ce que t'es sorti ? Est-ce que ceci ? Est-ce que cela ? Mais c'est deux personnes complètement différentes, les deux."
"Je n'ai pas compris ma mise sur le banc avec Batlles" (Mickaël Nadé, défenseur de l'ASSE)
La mise sur le banc avec Batlles ? "Oui, c'est ça. Après, je n'ai pas compris du tout quand il est arrivé. Il n'a jamais expliqué, pas de discussion, rien. Il est arrivé, les matchs de prépa, je ne sais pas, il me faisait jouer. Après, d'un coup, il ne m'a plus fait jouer. Je n'ai pas compris pourquoi. J'ai dit, vas-y, ce n'est pas grave, je vais rester, je vais bosser. À part quand il y avait des blessés, je jouais. Mais sinon, c'est par défaut. C'était par dépit. Et voilà, après, j'attendais mon heure, tout simplement."
Pourquoi ça marchait avec Puel, Dupraz mais pas avec Batlles ? "Non, parce que moi, j'ai compris certaines choses, tu vois. Comme j'ai dit, ça ne sert à rien, tu vois. J'ai dit, ça ne sert à rien, à chaque fois, je vais aller le voir. Des excuses par-ci, par-là, vas-y, ça veut dire que... ce n'est pas grave. Je vais me donner à fond. Et après, on verra, tu vois. Après, j'avais des propositions. Mais bon, après, c'était plus compliqué avec la direction, tout ça. Ça fait que je ne suis pas parti."
Tu aurais pu vite te braquer, vite partir ? "Après, mon tempérament, il n'est pas comme ça. Ce n'est pas grave, tu ne me fais pas jouer, tranquille, ce n'est pas grave. Moi, je ne vais pas te poser de problèmes. Je suis là, je suis dans mon coin, je vais faire mon entraînement, je vais bosser et je vais rentrer chez moi. Tu ne pourras pas dire ah, mais je ne le fais pas jouer parce qu'il s'est mal comporté, parce qu'il a fait ci, parce qu'il a fait ça. Ça fait que jusqu'au bout, vas-y, je n'ai pas de problème de comportement, je jouais. Il y a plein de fois où j'aurais pu péter un câble. Mais non, je me suis dit, ça ne sert à rien, je vais lui donner raison. Et après tu connais, c'est Dieu."
"Il y a plein de fois où j'aurais pu péter un câble. Mais non, je me suis dit, ça ne sert à rien, je vais lui donner raison."
Batlles viré, arrivé de Dall'Oglio ? "Le nouveau coach est venu, il a remis tout le monde sur le même piédestal. Je savais que les cartes étaient redistribuées. Je me suis dit, tranquille, moi, je sais que si je fais ce que je sais faire, ça va passer. Ça fait que voilà, j'étais sur le terrain. Après, ce qui m'a aidé, c'est que Dylan (Batubinsika) est parti à la CAN. Ça fait qu'il manquait quelqu'un. Du coup, tu m'as dit, c'est toi maintenant. Tu fais ce que tu as à faire, vas-y, tu vas jouer. Et ça s'est bien passé. Au retour de la CAN, on a joué ensemble. Le coach (Dall'Oglio) a composé comme il peut, mais moi, il ne m'a jamais enlevé."