Après la défaite cauchemardesque de l'ASSE à QRM (2-1), qui ne peut s'en prendre qu'à elle-même alors qu'Angers avait concédé le nul contre Dunkerque, Olivier Dall'Oglio s'est exprimé en conférence de presse et n'a pas caché sa frustration et son agacement.
"On est l’ASSE, on a des valeurs et il faudra les montrer"
Olivier Dall'Oglio (coach de l'ASSE) : « Oui, je suis déçu, comme les joueurs sont déçus. On avait l'occasion de pouvoir faire quelque chose. On ne l’a pas réalisé, malheureusement. Maintenant, il faudra passer la frustration et passer à autre chose. On a encore des choses à jouer. »
« Il y a beaucoup de regrets. Bien sûr, c'est normal, puisque quand on fait le bilan sur les trois derniers matchs, on ne peut qu'avoir des regrets, c'est clair. Maintenant c'est fait, c'est comme ça. Maintenant on est aussi l’AS Saint-Etienne et on a des valeurs et il faudra montrer ces valeurs. »
"C'est pour ça que je suis un peu énervé"
« Qu'est-ce qu'il a manqué ce soir ? Des buts. Un peu de jus peut-être aussi ? Non, des buts. Les occasions elles sont là. Il y a toujours quelque chose, un poteau, un pied, une mauvaise passe, une mauvaise entente, tir au-dessus, centre qui passe devant la ligne, n’est pas là, etc. Non, il faut de la présence. La présence devant le but, c'est ce qu'il faut. C'est un petit moment que je la réclame et je ne la vois pas arriver. C'est pour ça que je suis un peu énervé. »
« Ça fait que trois matchs qu'on a, des grosses situations que les adversaires n'ont pas. Voilà. Donc, les grosses situations, on les met au fond à un moment donné, quoi. C'est ça qui... Je ne vais pas cibler certains joueurs. Je dis simplement qu'à un moment donné, il faut avoir la même agressivité derrière qu'on doit avoir devant. Il y a un moment qu'on y travaille, un moment qu'on en parle. On l'a développé aussi à l'entraînement. On sait que là-dessus, on doit absolument progresser. Si on veut faire quelque chose de ces barrages, de ces playoffs, on a un match à jouer vendredi : Il faudra être tueur parce qu'il ne faut pas 15 occasions pour la mettre au fond. »
"Ça me met un peu hors de moi à un moment donné"
« C'est à la fois le côté tueur que je sens pas, le côté fébrilité/entente que je vois devant, le nombre de centres qui sont pas arrivés, ou qu'il n'y avait personne, ou qu'on était caché derrière un adversaire, etc. Moi ça me met un peu hors de moi à un moment donné. C'est vrai que j'étais patient et ça fait un moment qu'on en parle. C'est vrai que les coups de pied arrêtés nous ont sauvés à un moment donné. Mais là, il faut y aller. C'est notre dernière chance. Des regrets, on en a déjà. Il ne faudrait pas qu'on en rajoute. »
« Sur certaines situations, effectivement, il a manqué de spontanéité. C'est le constat qu'on avait fait aussi, un manque de tirs. On attend d'être dans la meilleure des positions pour frapper. Après on va chercher une passe. Donc il y a un manque de coordination. C'est pour ça que j'en reviens à dire qu'à un moment donné, il manque de hargne pour la filer au fond. Quand on frappe, c'est pour marquer. Quand on centre, c'est pour donner un caviar. Et ça, on l’a pas. Donc ça nous coûte trop cher. »
"Les prises de responsabilités n'ont pas toujours été là" du côté de l'ASSE
« Un manque de prise de responsabilité aussi ? Peut-être, oui aussi. Tu n'as pas tort. Effectivement, prise de responsabilité. Il faut savoir les prendre, les responsabilités. On ne peut pas toujours rentrer avec le ballon. Je pense qu'à un moment donné, les prises de responsabilités n'ont pas toujours été là. »
« On a une première étape vendredi, et non des moindres. Que ce soit Rodez ou PFC, on sait très bien que ce sont deux équipes très difficiles qu'on a jouées récemment. Ça ne va pas être simple. Peut-être qu'on n'aura pas trois millions d'occasions comme ce soir. Ce que j'attends, c’est de se régénérer rapidement. Mentalement, physiquement, mais je pense surtout mentalement. Et là, il faudra être fort. Et mentalement, en fait, c'est nous qui décidons. Si on décide, à un moment donné, intérieurement de passer le cap, on passera au-dessus de la fatigue. Voilà. Maintenant, si on commence à s'écouter, ça va être compliqué. »
« Il faudra que l’équipe soit forte. Il n’y a pas à tortiller, il faudra que l’équipe soit forte, et elle sera forte, c’est sûr. »