Julien Sablé a tout connu avec les Verts. Joueur, capitaine, adjoint, entraîneur par intérim, Sablé ne manque pas d'anecdotes. Il était l'invité de Farid Rouas dans 100% Foot.
Le numéro 1 est un gestionnaire d'humain
Julien Sablé : "Aujourd’hui le management a pris une part considérable. Le numéro 1 est un gestionnaire d'humain. Pour moi le numéro 1 c'est la stratégie qui va définir le plan de jeu en début de semaine. Je trouve que les dirigeants ne sont pas assez respectueux du bien-être des staffs techniques. Ces personnes ne sont pas toujours considérées à leurs justes valeurs. On tend vers l'individualisation des footballeurs. Il faut des gens pour les encadrer. Et ces personnes là ont aussi besoin de se ressourcer.
Pour moi le numéro 1 c'est de la stratégie, du plan de jeu et de la gestion humaine. La gestion humaine est l'affaire du staff technique. C'est devenu un élément essentiel. Tout comme la communication. Interne et externe. Et ça devient l'un des enjeux pour les numéros un.
"On a fait tout l'inverse de ce qu'on avait préparé"
Je n'aime pas le mot certitude. Par exemple, j'ai pris le match contre Reims après l'éviction de Claude. C'était difficile de faire ça pour moi après Claude. J'étais touché. Mais le club et Loïc Perrin me demandent de faire ce match. Donc toute la semaine j'ai essayé de mettre en place en peu de temps un plan de jeu. J'ai essayé d'être très participatif. Je me suis appuyé sur les leaders. On a fait une semaine où le plan de jeu, par rapport à leurs attentes, étaient vraiment partagé. J'arrive avec de la pression mais de la confiance.
Au bout d'une minute de jeu, le plan n'est pas respecté. Il y avait de telles choses qui avaient été imprégnées, de telles habitudes, que tout ce qu'on avait préparé a volé en éclat en une mi-temps. On a fait tout l'inverse de ce qu'on avait préparé.
Aujourd'hui, le staff a de moins en moins de temps. Seul le résultat compte. Je pense que si vous ne tombez pas sur des dirigeants qui vous accordent du temps et croient en votre projet, c'est difficile de mettre des choses en place.
Il faut remonter à l'époque Galtier pour comprendre les origines de la descente
Je pense qu'il faut remonter à bien plus loin pour comprendre la descente de l'AS Saint-Etienne qu'a l'histoire avec Stéphane Ruffier. Il faut avoir tous les tenants et les aboutissants dans une histoire. Ce serait un raccourci de se dire qu'un fait à engendrer cela.
Je ne commenterai pas cette histoire. J'ai trop de considération pour Claude Puel comme pour Stéphane Ruffier.
Il faudrait remonter à l'époque de Christophe Galtier. Il y a des choix stratégiques qui ont été fait, ou pas, à ce moment là. Ce n'est pas sur les 6 derniers mois avec Pascal Dupraz qu'on peut expliquer cette chute. Il faut toujours approfondir l'analyse. La dernière année de Christophe ont n'est pas européen. On se fait sortir par Manchester en Europa League mais c'est la fin d'un cycle. La saison se finie difficilement. Il y a eu des choix stratégiques dont je fais partie ! On ne va pas tirer sur ce qui a été fait ou aurait dû être fait. Mais il faut remonter bien avant.
Est-ce que l'AS Saint-Etienne n'a pas vécu au-dessus de ses moyens par moment ? Est-ce qu'elle ne l'a pas payé ? Est-ce qu'elle n'a pas changé de stratégie systématiquement ? J'ai un avis. Je n'ai pas besoin de le partager. Ce n'est pas mon rôle. Je suis meurtri pour les supporters et les salariés. Les premières personnes touchés c'est souvent eux."
https://www.instagram.com/p/CgKaBG1ICQ0/