19 mai 2024
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💥 Julien Sablé se livre après son départ de l'ASSE

Julien SABLE (Entraineur adjoint Saint-Etienne ASSE) during the Ligue 1 Uber Eats match between Saint Etienne and Marseille at Stade Geoffroy-Guichard on April 2, 2022 in Saint-Etienne, France. (Photo by Alex Martin/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport

Julien Sablé a tout connu avec les Verts. Joueur, capitaine, adjoint, entraîneur par intérim, Sablé ne manque pas d'anecdotes. Il était l'invité de Farid Rouas dans 100% Foot.

Julien Sablé : " La douleur de partir de Saint-Etienne et de connaître une relégation c'est quelque chose qui restera gravée. Mais ça fait parti de l'expérience et ça me permet d'apprendre un autre côté du métier d’entraîneur.

Pour être honnête, j'espérais pouvoir rebondir très rapidement. Je suis parti de Saint-Etienne d'un commun accord. Mon agent, qui s'appelle Jean-Pierre Bernès, m'a appris quelque chose d'essentiel. Soit tu travailles soit tu ne travailles pas quand tu es entraîneur. Mais il y en a plus qui ne travailles pas. Les places valent chères. Donc ça fait partie de ce métier là. Aujourd'hui c'est un période plus calme. Le mois de juin était plus chaud mais les équipes ont repris depuis.

Assistant coaches Julien SABLE and Laurent HUARD, and head coach Ghislain PRINTANT of St Etienne during the Ligue 1 match between Angers and Saint Etienne on September 22, 2019 in Angers, France. (Photo by Aude Alcover/Icon Sport) - Ghislain PRINTANT - Julien SABLE - Laurent HUARD - Stade Raymond Kopa - Angers (France)

"L'objectif à terme c'est d'être numéro 1"

C'est certainement les meilleures périodes pour les entraîneurs et les staffs car vous n'avez pas les résultats qui comptent. Vous pouvez préparer avec vos modèles de jeu et vos idées.  Là je suis dans l'optique d'attendre quelques semaines ou mois pour retrouver un projet. L'objectif à terme c'est d'être numéro 1. C'est mon objectif.

Je sais que ma carrière doit durer 30 ans voire plus. J'ai encore plein de choses à apprendre. J'avais des opportunités de continuer en tant qu'adjoint mais ils n'ont pas trouvé de solution. C'est vraiment un métier difficile et très précaire. J'ai beaucoup de respect pour ma corporation. Certains n'ont pas de boulot, comme moi, mais depuis bien plus longtemps. 

Claude PUEL coach of Saint Etienne and Jacky BONNEVAY ass coach of Saint Etienne and Julien SABLE ass coach of Saint Etienne during the Ligue 1 match between Saint-Etienne and Nimes at Stade Geoffroy-Guichard on January 25, 2020 in Saint-Etienne, France. (Photo by Romain Biard/Icon Sport) - Julien SABLE - Claude PUEL - Jacky BONNEVAY - Stade Geoffroy-Guichard - Saint Etienne (France)

"Je n'ai pas de regret"

Ma reconversion s'est faites naturellement. J'allais avoir 34 ans. Je n'étais pas programmé pour être joueur professionnel. J'ai réalisé mon rêve. Je n'avais pas du tout l'ambition de devenir entraîneur au départ. En tant que joueur j'avais connu 5 mois de chômage avant Bastia. Quand mon contrat s'est terminé à Bastia, je savais qu'il fallait que je sois acteur de ma carrière. Je savais depuis longtemps que je voulais être éducateur et entraîneur. Depuis mes 24-25 ans. J'avais quelques limites en tant que joueur qui vous font réfléchir. J'ai rapidement eu une réflexion sur le jeu. J'ai développé ça.

J'ai eu l'opportunité de rentrer à Saint-Etienne, de passer tous mes diplômes rapidement. J'ai sauté sur l'occasion. Je n'ai pas de regret.

J'ai réussi ma reconversion. J'ai réussi à obtenir tous les diplômes de la Fédé. J'ai eu beaucoup de chances que ça puisse s’enchaîner. J'ai rencontré des personnes formidables. Ces premiers diplômes ont été exceptionnels à passer. Maintenant je me suis fixé d'autres rêves.

St Etienne assistant coach Julien SABLE during the French Cup semi-final between Saint Etienne and Rennes on March 5, 2020 in Saint-Etienne, France. (Photo by Dave Winter/Icon Sport) - Julien SABLE - Stade Geoffroy-Guichard - Saint Etienne (France)

"Avec le recul, bien sûr qu'il aurait fallu décliner"

Il faut se remettre dans le contexte. Pour moi je n'ai pas été numéro 1, j'ai fait un intérim. La façon dont ça s'est fait ... J'y suis allé sans me poser de question. Avec le recul je dirais non. Si vous diagnostiquez bien la situation de l'équipe, l'environnement, c'est juste un cas d'école où il ne faut pas le faire. Une équipe amoindrie qui est en lambeau physiquement. Avec un manque de talents. Avec des ambitions qui sont très hautes. Il y a tout pour ne pas le faire.

Avec le recul, bien sûr qu'il aurait fallu décliner. Mais l'expérience de Saint-Etienne m'a permis de passer mes diplômes, de rencontrer de supers entraîneurs, de devenir adjoint, d’entraîner de très grands joueurs. Puis de vivre des émotions bonnes ou mauvaises... Je vis ma vie pour vivre des émotions.

Le choix d'accepter cet intérim a été positif pour moi. L'échec fait partie de l'apprentissage. Je ne regrette pas du tout. Après j'avais une balle dans le pied. Et ça a été douloureux à vivre. Encore plus dans son club. Mais ça m'a permis d'apprendre de moi-même et sur les gens.

"La confiance d'un joueur comme celle d'un numéro 1 ça vaut de l'or"

J'ai été second adjoint puis adjoint numéro 1. Au départ j'ai rencontré beaucoup de mecs avec qui j'avais joué. J'avais une relation privilégiée qui me permettait d'être encore un coéquipier. Le poste d'adjoint est très compliqué.  Vous avez votre numéro 1. Et vous êtes dans une situation où vous vous demandez ce que vous faites remonter au numéro 1. Qu'est-ce que vous faites redescendre aux joueurs.

C'est un jeu d'équilibriste très dangereux. J'ai donné le meilleur de moi-même. J'avais des rapports très privilégiés notamment avec Wahbi (Khazri). J'ai joué avec Ryad Boudebouz, Loïc Perrin. Les Yann MVila, Remy Cabella on avait joué contre. J'ai toujours fait très attention. La confiance d'un joueur comme celle d'un numéro 1 ça vaut de l'or. 

 

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