Si la LFP attend une somme oscillant autour du milliard selon les dires de son président Labrune, Canal +, emblématique diffuseur, a annoncé qu'il ne participerait pas à cet appel d'offre.
Une situation inédite
Le prochain appel d'offres pour les droits TV du football français organisé par la LFP comporte plusieurs enjeux importants. L'objectif de la LFP est d'allonger la durée d'exploitation de ces droits. Ainsi, réaliser des gains financiers substantiels, en visant environ un milliard d'euros par saison.
Cette offre intervient après de précédents conflits avec des diffuseurs comme Canal+ et l'entrée d'Amazon. Après la débâcle de Mediapro, Amazon, Canal+ et Free ont obtenu les droits de diffusion jusqu'en 2024. Cependant, le nouvel appel d'offres vise à couvrir la période 2024-2028. Ce processus a des implications économiques pour l'industrie du football, qui espère obtenir des revenus plus élevés qu'auparavant.
Son emblématique diffuseur canal+ ne se positionnera pas sur l'appel d'offre à venir pour la période de 2024-2028. Dans un courrier, Canal + aurait renouvelé son impression d’être déconsidéré par rapport à Amazon et son service Prime Vidéo Ligue 1.
"Canal+ a adressé ce lundi matin un courrier à la Ligue de football professionnel (LFP) afin de l'informer de sa non-participation à l'appel d'offres des droits de diffusion de la Ligue 1, organisé le 17 octobre prochain. Pour la première fois depuis sa création en 1984, Canal+, partenaire historique du Championnat de France, ne tentera pas d'obtenir ses droits télé."
L'équipe conclut avec "le président de la LFP Vincent Labrune avait annoncé viser le milliard d'euros par saison pour l'ensemble des droits remis sur le marché... tout en ajoutant que, selon lui, Canal+ ne participerait pas à l'appel d'offres à venir. Jusqu'ici, il n'en avait pas la preuve formelle. C'est désormais chose faite."
Labrune répond à Saada
Vincent Labrune a tenu à recadrer Maxime Saada (Groupe Canal) dans l'Equipe du jour :
"L'ensemble des juridictions ou autorités saisies par vos soins et qui ont examiné ces griefs les ont rejetés et considéré que la LFP n'avait commis aucune faute, tant dans la gestion de la défaillance de Mediapro qu'à l'occasion de l'attribution des droits à Amazon en juin 2021, dans des circonstances fort éloignées de celles que vous décrivez. Vos allégations sur une prétendue asymétrie d'informations d'une part, et divulgation par la LFP des montants proposés par Canal+ d'autre part, sont totalement infondées et contraires au déroulé des faits. [...]
Vous évoquez une "absence totale de transparence [du] nouveau processus d'attribution" : nous la rejetons avec la plus grande fermeté. Toutes les dispositions de cet appel à candidatures ont été établies dans le plus strict respect des règles du code du sport et du droit de la concurrence. »
Quelles conséquences ?
La non-participation du Groupe Canal à participer à l'appel d'offres est inédite. Un coup de poignard du diffuseur qui aura nécessairement un impact sur les droits TV.
Cet incident survenu en pleine consultation va pousser les concurrents à rester relativement mesuré dans les enchères. La LFP espéraient obtenir 800 millions d'euros sur les droits domestiques et atteindre le milliard. Des objectifs qui ont déjà de moins en moins de chances d'être atteint après l'annonce de Canal +.