Ce mercredi soir, Elise Legrout, Ninon Blanchard et Laurent Mortel étaient sur l'émission 100 % Sainté de France Bleu Saint-Etienne Loire. Nous vous proposons un extrait de leurs propos !
Ninon Blanchard : "L'objectif que moi, je voulais, c'était remonter directement en D1."
"J’ai vu Peyton DePriest arriver avec le micro. Je me suis dit, allez, c'est bon, c'est pour ma pomme. C'est moi qui vais lancer le chant. J'ai pris le micro. Avec le public ou dans le vestiaire pour moi, c'est la même chose et c'était encore mieux le partager avec eux.
C'est difficile de mettre des mots dessus, c'est un peu indescriptible parce que être championne à Saint-Étienne devant ce public à la maison pour le dernier match de la saison, c'est forcément particulier. C'était magique. L'objectif, c'était de remonter. En plus de ça on ramène un 2e trophée au musée des verts parce qu'il y' en a déjà un. C'est vraiment une belle satisfaction.
Sur le premier but encaissé : Alors honnêtement, ce n'était pas voulu. On aurait aimé terminer le dernier match à domicile sans prendre de but. C'était un peu annoncé par le coach et tout le staff. Après, on s'est bien rattrapée et on a réagi rapidement.
Alors, c'est totalement différent de la saison où on était en D1. Après, c'est sûr que c'est deux divisions complètement différentes. J'ai pris le parti de suivre Laurent Mortel dès le début de la saison parce que son projet m'a plu. J'avais aussi besoin de jouer et aussi de me racheter vis-à-vis de l'ASSE parce que je me suis senti un peu aussi coupable à la descente en 2e division. L'objectif qu'avait fixé Laurent était l'objectif que moi, je voulais, c'était remonter directement en D1.
Quand une équipe descend et encore plus votre club de cœur, il y a des émotions qui vous marquent, y a des choses qui vous tracassent et moi, j'ai décidé de ne pas quitter le navire et de rester à bord du bateau pour affronter les tempêtes de la D2 et au final maintenant, on navigue avec un beau soleil, donc c'est une belle chose ! "
Elise Legrout : "On a toujours eu des gens qui viennent."
" C'était beau et émouvant de voir aussi les gens qui étaient venus nous supporter. Le fait de finir sur une belle victoire avec un large score, c'était vraiment un beau moment. De pouvoir chanter avec eux à la fin, c'était un réel bonheur pour nous.
Il y a toujours eu pas mal de monde. Après, il y a les conditions météo qui jouent quand il fait un peu plus froid. On a toujours eu des gens qui viennent. On reconnaît des visages, souvent les mêmes personnes qui viennent. Des familles, les gens parfois aussi du club donc c'est sympa de se sentir soutenu.
C’était vraiment un soulagement de dire c'est officiel qu'on monte en D1 et on est championne !
On a tout de suite eu le feeling toutes les 2 (avec Ninon Blanchard). C'est très important de s'inspirer des gens qui ont connu l'histoire du club et grandi ici. Celles qui sont allées au stade petit et tout vécu avec le club et la ville. Justement, elles se battent pour ça. Elles répandent ces valeurs-là au sein du vestiaire et c'est très important.
On a eu beaucoup de force, je pense grâce à la mixité. On a aussi a eu vraiment un groupe qui était bienveillant. On était toutes saines et bienveillantes les unes avec les autres, peu importe la concurrence. Ça a été une très grosse force."
Laurent Mortel : "Je pense que la richesse, c'est aussi cette diversité, cette mixité."
" L’analyste vidéo travaille sur le match. Il a été séquencé. On va le regarder. On est en train de se poser la question de savoir si on va le proposer au collectif, mais en tout cas les joueuses auront accès à ce match-là. A un moment donné, il faut savoir couper aussi. Il faut absolument que les filles retrouvent leur famille, leurs amis et coupent parce que la reprise arrive très vite !
Je suis fier de mes joueuses et ce moment-là il, leur appartient. Chacun l'exprime à sa manière. La saison a été difficile, on a été chassées, on était poursuivi, on a fait face. On a enchaîné les victoires. À ce moment-là, j'avais aussi intérieurement envie de savourer, mais à ma manière et de laisser les joueuses avec le public. Je crois, c'est leur moment.
Pour qu'elles se subliment sur les matchs amicaux, il n'est pas rare de voir des gens qui viennent nous accompagner. Ils prennent leur camping-car... je trouve que c'est génial d'être suivis sur le territoire. Donc effectivement, on a été suivi et ça nous a permis de franchir quelques étapes.
C'est un match qui reflète la saison et un championnat de D2 qui sera complètement différent l'année prochaine. Quand vous calculez le nombre d'occasions que vous avez sur le match et le nombre de buts, alors six buts certes, mais on aurait pu en marquer beaucoup plus. L'année prochaine, j'espère qu'on va se procurer ces occasions-là, mais que le ratio sera bien meilleur sur l'efficacité.
C'est une expérience avec des sélections, avec d'autres équipes et je pense que la richesse, c'est aussi cette diversité, cette mixité. Alors ça peut être une mixité par rapport à la culture, mais ça peut être aussi une mixité par rapport aux personnes que nous avons, par rapport aux joueuses françaises, aux différences d'âge, aux différentes d'expérience.
Entre une élite qui est partie qui est partie aux USA, Ninon qui est la régionale de l'étape, entre une petite Faustine qui a 18 ans... Après, c'est vrai que les étrangères nous apportent aussi autre chose, mais des fois ça peut être très positif. En France, on est sur la culture de performance. Pour des étrangères, des fois, c'est plus soft, c'est plus tranquille, on va venir être tranquille. Non, on gagne, voilà, on gagne, alors les Américaines des fois sont plus en retenue que nous les Français."