Les Verts l'ont emporté sur le fil (3-2) face à des Guingampais qui, sans dominer outrageusement, ont tout de même fait trembler les hommes de Laurent Batlles, notamment lors des pertes de balle stéphanoises. Retour en chiffres sur la rencontre ASSE-Guingamp.

Les chiffres illustrant la rencontre sont sans équivoque : la possession et la justesse étaient du côté de l'ASSE. Rien d'étonnant pour une équipe évoluant à domicile. Toutefois, la forte proportion de possession (63%) montre à quel point Guingamp a abandonné le ballon aux Verts et les a autorisés à combiner sans réellement les perturber (469 passes dont 383 réussies, soit 81%). Néanmoins, Guingamp a su surprendre les Verts à deux reprises sur des récupérations suivies d'une projection rapide vers les buts d'un Gautier Larsonneur qui n'aura finalement pas été aussi décisif qu'il l'avait été lors des rencontres précédentes.

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Victor Lobry : Un impact très limité...

Alors qu'il était attendu pour sa disponibilité et dans la sortie de balle, Victor Lobry a réussi à toucher presque deux fois moins de ballons en 53 minutes de jeu que Moueffek qui en a joué 69.

Moins concerné par la récupération, il aurait clairement dû se montrer plus à son avantage et incarner une rampe de lancement pour Bamba, Cafaro et Nkounkou. A la peine techniquement, il n'a jamais pesé sur la rencontre et a contribué à ce que les Verts subissent au milieu de terrain. À l'inverse, sans faire un grand match, Aïmen Moueffek a rendu une copie beaucoup plus conforme au rôle qui lui était attribué, profitant même d'un corner pour inscrire son premier but en professionnel.

Nkounkou - Cafaro : La difficulté du juste équilibre entre défense et attaque

Il y avait d'un côté la paire Nkounkou-Pétrot qui se devait d'occuper le secteur gauche de la défense stéphanoise et de l'autre, Cafaro-Appiah. Si les statistiques sont flatteuses pour Cafaro et Nkounkou, elles sont néanmoins éloignées de la performance réelle des deux joueurs. Nkounkou a joué davantage en retrait que Cafaro. Le profil très (trop ?) offensif de Mathieu Cafaro se traduit par une présence quasi exclusive dans le camp adverse, laissant Dennis Appiah se charger des deux clients du jour, à savoir Livolant et Gaudin. Inévitablement, c'est du côté droit de la défense que sont arrivés les deux buts guingampais. Certes, Cafaro a marqué en toute fin de match, mais sa propension à monter haut sans organiser de repli efficace a eu pour conséquence d'isoler Appiah et de le mettre sous pression à chaque récupération adverse, permettant des décalages comme c'est notamment arrivé sur le premier but d'El Ouazzani. 

A l'inverse, Nkounkou a moins occupé les avant-postes tout en restant offensif. Léo Pétrot a pu dès lors se concentrer sur l'axe gauche, et non pas sur le côté gauche de manière exclusive. Sa position moyenne plus centrale a eu le mérite de fermer le jeu, ce que n'a pas pu effectuer Appiah, trop attiré vers sa ligne de touche.

Le jeu Guingampais a de fait largement penché à gauche (à droite pour l'ASSE). Les Bretons ont clairement identifié la paire Cafaro-Appiah comme le tendon d'Achille côté Stéphanois.

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Ibrahima Wadji : Juste et efficace

Alors qu'on a souvent pointé du doigt la maladresse d'Ibrahima Wadji, il s'avère depuis quelques semaines un buteur redoutable et finisseur très habile. Souvent très bien placé, il a cadré à trois reprises pour 4 tentatives, faisant mouche une fois pour inscrire le troisième but stéphanois. 

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