Eliaquim Mangala se trouve dans le groupe pour la première fois ce week-end. L’Equipe revient sur sa carrière et son état de forme. Extraits.
"Lors de sa seconde apparition avec Everton, le 10 février 2018, une collision avec le gardien de Crystal Palace est fatale à son genou droit comme à sa saison. Par la suite, son temps de jeu au plus haut niveau a brutalement chuté, pour se réduire au minimum : seulement 1 474 minutes, soit un peu plus de 16 matches, en quatre ans. Pour remonter jusqu'à sa dernière rencontre disputée en intégralité, il faut se téléporter au 17 janvier 2021, en Coupe du Roi, face à Alcorcón (2-0). « Comme il a peu joué après sa blessure, tout le monde se dit : il n'a jamais récupéré, regrette-t-on dans son entourage. Pourtant, à la demande de Valence (2019-2021), il a passé sa visite médicale avec un des meilleurs traumatologistes espagnols. Il a même dû aller exprès à Gijon. La réponse a été oui, sans aucune réticence."
La consolidation de son physique est une quête si fondamentale et son professionnalisme si exacerbé qu'il a été suivi à Saint-Étienne par un de ses préparateurs américains, Thomas Morris dit "Cash", rencontré à Miami. C'est en Floride, d'ailleurs, qu'il a aiguisé sa condition ces derniers mois, après un été 2021 passé à guetter en vain une offre en conformité avec ses attentes. "On faisait le plus souvent deux sessions quotidiennes, raconte « Cash ». Il a un volume incroyable de travail. J'ai suivi des centaines d'athlètes pro au plus haut niveau et je n'en ai jamais vu un autant dédié à sa préparation. Si je ne l'arrête pas, il fait une séance de deux ou trois heures. Après c'est douche, yoga et il travaille encore de son côté. Je pense que les spectateurs verront un athlète très fit, très fort, qui n'a ni douleur ni blessure. Il est à 100 %, mais on ne peut pas se préparer complètement pour la compétition. Il lui faudra sans doute quelques matches."
