Nassim Ouammou (Rodez) : "Je ressens un énorme plaisir, tu t’en doutes ! Je suis né à Sainté, j’ai porté plus de dix ans ce maillot vert donc ce sera forcément deux rendez-vous très particuliers pour moi. Quand j’ai su que Sainté était dans notre poule en Coupe de France, je souhaitais qu’on tombe contre eux à Geoffroy-Guichard. Bingo !

Aujourd’hui Sainté est en Ligue 2, on est dans le même championnat. Moi, tu sais, si j’avais pu faire dix matches à Geoffroy cette saison, je les aurais faits ! (rires) Bon, deux matches c’est déjà pas mal ! Je suis très content de venir deux fois en l’espace de quinze jours. Jouer devant la famille, devant les amis, ça sera un moment particulier !"

07 Nassim OUAMMOU (raf) during the Ligue 2 BKT match between Nimes and Rodez at Stade des Costieres on August 13, 2022 in Nimes, France. (Photo by Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport

"Grâce à Roland Romeyer, j’ai signé à Andrézieux-Bouthéon"

"Quand en 2010 Sainté ne m’a pas conservé, j’ai voulu tout de suite rebondir. Je n’étais pas forcément préparé à ce que l’ASSE ne me conserve pas. J’ai été repéré par le club portugais de Maritimo qui a décidé de me faire signer. J’ai décliné l’offre nîmoise et accepté la proposition du Portugal.

Le club était en D1 mais moi je jouais avec la réserve, qui évoluait en D3. Je jouais mais il y avait de gros retards de salaire, j’étais souvent payé avec deux ou trois mois de retard. La situation devenait difficilement tenable donc j’ai décidé de rentrer en France. Je voulais rester dans le cursus pro mais c’est dur de retrouver un club professionnel. Grâce à Roland Romeyer, j’ai signé à Andrézieux-Bouthéon.

A la base je ne voulais pas y aller, le club évoluait en National 3 à l’époque. Mais au final c’est ce club-là qui m’a redonné goût au football et qui qui m’a redonné l’espoir de retrouver le monde professionnel. Mon année et demi à Andrézieux s’est super bien passée, plein de clubs sont venus me voir et je suis parti à Consolat.

C’était un mauvais choix mais je n’ai pas de regret, chaque choix te ramène à un chemin. A Consolat j’ai découvert le National, un championnat très intéressant. Mais je n’ai pas trop joué. Consolat est un club un peu spécial, un club de quartier. J’ai fait six mois là-bas.

A 23 ans, je pars à Mulhouse, en National 2, où j’ai évolué sous les ordres de Franck Priou puis de Noël Tosi. Collectivement ça a été une saison compliquée, le club a d’ailleurs fini la saison relégué en N3. Mais personnellement j’ai fait une saison pleine qui m’a permis de signer à Rodez, tout juste promu en National. C’était le début de ma collaboration avec Laurent Peyrelade.

Je suis parti à Boulogne en 2018 car à l’époque c’était un club ambitieux qui visait la montée en L2. Boulogne avait un gros projet, faisait un recrutement de ouf. Mais au final ce n'est pas Boulogne qui est monté en L2 mais Rodez ! A ce moment-là, je me dis, « le foot, c’est pas fait pour moi ! ». Heureusement Laurent Peyrelade m’a appelé. Rodez m’a proposé de revenir et j’ai enfin pu signer pro à l’âge de 26 ans.

Aujourd’hui je vis ma quatrième saison de L2 avec le RAF… "

03 Mikkel Desler PUGGAARD (tfc) - 07 Nassim OUAMMOU (raf) during the Ligue 2 BKT between Rodez and Toulouse on May 1, 2022 in Rodez, France. (Photo by Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon sport

Les Verts sont partis avec un handicap...

"La Ligue 2 c’est très dur. Le coach Batlles avait prévenu que ça n’allait pas être facile. Auxerre a mis près de dix ans pour remonter. Ça fait huit ans que Sochaux essaye de retrouver l’élite. Le Havre ça fait douze ans… C’est pas évident !

La Ligue 2 c’est un championnat physique, où vraiment tout le monde peut battre tout le monde. Il est long et éprouvant ce championnat, très long. Je pense que les équipes qui sont là-haut sont les équipes qui prennent le moins de buts et qui réussissent à faire des séries.

Il ne faut pas oublier qu’ils sont partis avec un handicap de départ de trois points. Il faut parfois du temps pour que la mayonnaise prenne. Sainté a eu du mal à démarrer. Mais franchement, je ne me fais pas de souci pour les Verts. Honnêtement, je pense que c’est mort pour la montée. Mais ils finiront beaucoup plus haut qu’ils ne sont aujourd’hui. A mon avis, ils termineront dans la première moitié du tableau."

Une équipe chiante à jouer

"On est chiant à jouer. On a toujours été décrit comme une équipe chiante à jouer. On est une équipe qui court beaucoup, qui a des valeurs. On s’efforce de ne pas prendre beaucoup de buts.

C’est un système que le coach met en place depuis de nombreuses années même si cette année il y a quand même beaucoup de nouveaux joueurs. Or il faut du temps pour apprendre les principes propres au coach. Une fois que tout est rodé…"