Le nouveau président de l’ASSE, Ivan Gazidis a accordé une large interview dans le podcast Excellent Leadership. Le président de Kilmer Sports Ventures s’est longuement livré. Retranscription.

Ivan Gazidis sur les différences culturelles : « J’ai eu beaucoup de chance dans ma carrière. J’ai vu le football du point de vue de la Ligue aux États-Unis. Je l’ai vu au Royaume-Uni du point de vue de l’équipe et je l’ai vu en Italie. Et maintenant, je commence à le vivre en France avec Saint Etienne. Ce sera donc une autre expérience intéressante. […]  Je commence un autre chapitre qui, encore une fois, sera constitué de toute une série de défis complètement nouveaux. Nous venons d’annoncer une équipe féminine de basket-ball, une équipe WNBA (NBA féminine) pour Toronto et l’acquisition de Saint Etienne. »

Ivan aime Larry

Ivan Gazidis sur Larry Tanenbaum : « Larry Tannenbaum ? Je suis à un moment chanceux de ma vie où je peux choisir avec qui je veux travailler. Et Larry Tanenbaum est l’un des êtres humains les plus spéciaux que j’ai rencontrés, sans parler des sportifs. C’est un gars spécial. Larry, il est calme, humble, déterminé et implacable. Il se soucie des gens, se soucie fondamentalement des gens. Et c’est ainsi qu’il est connu partout. Je n’ai rencontré personne qui ne dirait du mal de Larry Tanenbaum. Et comment le pourraient-ils ? C’est un homme merveilleux, il a 78 ans et il a toujours une incroyable capacité à regarder vers l’avenir, avec optimisme et passion pour ce qu’il veut faire ensuite. Il a une éthique de travail comme personne.

J’ai parfois du mal à le suivre parce qu’il adore ça et il aime les gens. Pour moi, être impliqué avec Larry est un des privilèges. Je suis juste heureux et fier de pouvoir travailler avec quelqu’un comme ça à ce moment de ma carrière. Nous avons tous de l’ego, de l’ambition et tout ce genre de choses. Au fil du temps, on se rend compte que c’est vraiment le rapport humain, les relations et les qualités qui sont les choses les plus importantes. Larry fait partie de ces personnes. J’aime ça. »

L’enthousiasme d’Ivan Gazidis pour l’ASSE

Ivan Gazidis sur l’acquisition de l’ASSE : « Nous allons faire des choses absolument excitantes. […] À Saint-Etienne, nous avons des idées réellement nouvelles que nous allons apporter. Certains diront que nous sommes fous, que c’est impossible, et j’adore ça. Je pense qu’ils l’ont dit à chaque étape. J’ai extrêmement hâte de relever le défi. Pour moi, en tant que fan de football, Saint Etienne représente beaucoup dans le monde du football, et je crois que nous pouvons réussir le come back de Saint-Etienne. C’est une grande marque ! C’est un grand club.

Vous savez, c’est le deuxième club à avoir remporté le plus grand nombre de titres en France, dépassé récemment par le PSG. Et c’est une ville industrielle qui a connu des moments difficiles. Le football y est primordial. Cette équipe est vraiment importante pour cette communauté. Et Larry et moi comprenons l’importance de cette communauté. Cela est étroitement lié à ce que l’on trouve réellement à Toronto, avec les Mapple Leafs, par exemple. C’est un club historique qui compte beaucoup pour les gens. Lorsque vous devenez responsable de quelque chose comme ça, vous en ressentez le poids sur vos épaules.

Je pense que nous pouvons faire quelque chose de spécial là-bas. Cela prendra du temps et nous ferons des erreurs. C’est un nouvel environnement, un nouveau paysage. Donc, comme je l’ai dit en arrivant à Milan, nous allons certainement faire des erreurs, mais nous le ferons avec le cœur et les bonnes intentions. Je pense que les gens nous accompagneront dans ce voyage. Nous serons tous récompensés à la fin. »

Construire les bases pour l’ASSE

Ivan Gazidis : « La façon dont vous vous comportez est importante. L’une des choses dont je suis vraiment fier, c’est que toutes les organisations pour lesquelles j’ai travaillé ont toujours eu cela à une base à mon départ.  Faire la bonne chose, pas la chose facile, ne pas prendre des raccourcis, avoir une boussole éthique et morale très, très claire. Ces choses sont très importantes.

Par exemple, à Arsenal et Milan, Emirates étaient sur le devant du maillot. Nous avions une relation si forte qu’elle ne consistait pas à essayer de négocier jusqu’au dernier centime pour chaque accord, mais à un engagement à très long terme les uns envers les autres. De la même manière, avec Puma, ils étaient dans les deux clubs. Ces relations étaient très importantes. Quand j’arrive à Milan, le club était dans une position difficile. Et ce sont ces relations qui nous ont permis de continuer à entretenir des relations solides et solidaires avec ces partenaires de longue date qui perdurent encore aujourd’hui à Milan, même avec un autre propriétaire. »