Eirik Horneland a tiré le bilan de la saison de l’ASSE dans le magazine Tribune Verte. Un regard sans concession sur l’échec du maintien, les lacunes de l’effectif, et une prise de responsabilité totale. Extraits.

« J’étais venu aider Saint-Étienne à se maintenir et je n’y suis pas arrivé. » Cette phrase résume avec franchise l’amertume d’Eirik Horneland, dont la mission à l’ASSE s’est achevée sans atteindre l’objectif fixé. Loin de se dédouaner, le technicien norvégien souligne pourtant des éléments positifs : une attaque plus prolifique, une progression de jeunes joueurs comme Lucas Stassin, mais aussi une incapacité à faire durer les bonnes séquences.

L’inconstance est le fil rouge de cette courte aventure. Le manque de régularité, de continuité dans les résultats comme dans les performances, a coûté cher. Si les Verts ont connu quelques sursauts, ils n’ont jamais su enchaîner, ce qui reste fatal dans une course au maintien aussi serrée que celle vécue en Ligue 1 cette saison.

Des limites structurelles dans l’effectif de l'ASSE

Horneland ne cache pas qu’il a sans doute sous-estimé certains manques à son arrivée : « Un manque global de qualité, je pense. De consistance, de rythme, d'application et de discipline. » Si le coach reconnaît qu’il « y avait mieux à faire avec cette équipe », il pointe malgré tout les failles d’un effectif peu homogène et parfois à court de standards professionnels élevés.

Ce manque de rigueur, parfois de concentration, a été visible dans les moments clés. Trop de matchs perdus sur des détails, une incapacité à tenir des scores ou à retourner des situations, et une animation offensive inconstante. Horneland, en valorisant la progression de certains joueurs, met aussi en lumière le fait que l’ASSE n’avait pas les armes mentales et techniques suffisantes pour maintenir le cap dans la tempête.

Un entraîneur qui assume tout

Là où beaucoup auraient trouvé des excuses, Eirik Horneland a fait un choix fort : assumer. « C’est mon entière responsabilité », déclare-t-il à propos de l’échec collectif. Une posture rare dans un football où les torts sont souvent partagés entre direction, staff et joueurs. Le technicien nordique se place en bouclier, sans accabler ses supérieurs ou son vestiaire.

La saison 2024-2025 de l’AS Saint-Étienne restera comme celle d’un rendez-vous manqué. Un entraîneur honnête, un groupe limité et un objectif non atteint. Le futur de l’ASSE s’écrira avec Horneland, mais avec la nécessité de tirer toutes les leçons de cet échec.