Chaque année, le journal L'Equipe publie son numéro spécial "salaires". La saison 2023/24 ne déroge pas à la règle et de nombreux salaires de joueurs et d'entraîneurs de L1 et de L2 sont dévoilés. Ceux de l'ASSE le sont également, avec l'approximation de salaires estimés par le quotidien...

L'argent reste le nerf de la guerre ! C'est vrai dans de nombreuses organisations et de manière générale dans la société, ça l'est également dans les clubs de football professionnels. Peu sont les joueurs qui privilégient le choix du cœur ou le projet sportif en divisant leur salaire par 1.5 ou 2. Un choix somme toute logique pour des joueurs de football qui ont certes vu leurs salaires freinés par la période du COVID, mais dont les montants sont restés élevés.

Il suffit par exemple de prendre connaissance du salaire de l'ex-Stéphanois Pierre-Emerick Aubameyang à Marseille. Avec un salaire brut estimé à 650 000 euros avant impôts, il est évident que ceux qui rêvent d'un retour du chouchou du Chaudron risquent de se faire une raison. En touchant 10 fois plus que les meilleurs salaires stéphanois, aucune chance de revoir PEA en Vert... Tout du moins tant qu'il tiendra cette forme et enchaînera les bonnes performances comme c'est le cas cette saison.

Bordeaux : Un train de vie qui pourrait causer sa perte !

Loin des salaires à six chiffres, la Ligue 2 propose de confortables salaires si l'on observe deux ex-cadors de Ligue 1, à savoir l'ASSE et Bordeaux. Les deux clubs ont été analysés par le journal L'Equipe et proposent des rémunérations dignes de clubs de L1 de milieu et bas de tableau ! Autant dire qu'en menant une telle politique salariale, l'erreur n'est pas permise.

À Bordeaux, on tutoie les 100 000 euros de salaire et le niveau de rémunération se situe aisément entre 50 et 100 000 euros pour de nombreux joueurs de l'effectif. Ainsi, Ignatenko perçoit 80 000 euros, suivi de près par Elis (67 000), Barbet (65 000), Weissbeck (60 000), Diaz (55 000) et Vipotnik (50 000). En sous-performant, Bordeaux s'est mis en grande difficulté financière. Le niveau des salaires proposé est un héritage de négociations datant de la descente en Ligue 2.

La perspective d'une saison sans montée est évidemment une source d'inquiétude pour le club girondin qui va inévitablement devoir se délester de salaires dignes de joueurs de Ligue 1 et absolument intenables en Ligue 2. Seul un généreux mécène pourrait permettre au club de survivre à ces salaires.

Et du côté de l'ASSE ? Les dirigeants manient habilement le principe de la carotte ! En effet, de nombreuses primes ont été négociées afin de faire passer un cap confortable à des salaires déjà très généreux pour des joueurs de L2.

Le retour du salary-cap et des primes à gogo !

Par exemple, le journal L'Equipe précise que Lamine Fomba dispose d'une prime liée au nombre d'apparitions dans le onze titulaire stéphanois. Le quotidien précise que "lors de son arrivée à Saint-Étienne, en janvier 2023, le milieu de terrain venu de Nîmes avait, en plus de son salaire (40 000 € brut mensuels), touché deux primes de 150 000 € : une à la signature, l'autre, en cas de maintien. Cette saison, cette seconde prime se trouve ventilée au nombre de matches débutés et/ou au cours desquels il a disputé au moins quarante-cinq minutes. Placé dans l'un de ces deux cas de figure, Fomba touche donc 3 950 € de plus par match. Somme additionnable et payable en fin de la saison."

Une prime de montée, versée individuellement, vient également motiver les troupes d'Olivier Dall'Oglio. Négociée pour chaque joueur, elle oscille entre 120 000 (Batubinsika) et 150 000 euros (Appiah et Cafaro).

Objectif de ces primes ? Motiver les joueurs à mener à bien la mission fixée par les dirigeants, à savoir la remontée en Ligue 1 ! À ces primes s'ajoute également une "prime de montée" collective estimée par le journal L'Equipe entre 50 et 100 000 euros par joueur et versée au prorata des matches disputés.

Malgré l'instauration d'un salary-cap évitant qu'un cadre touche un salaire fixe dont le montant serait plus du double que celui d'un autre cadre, certaines exceptions existent.

Olivier Dall'Oglio dispose également d'un contrat évolutif...

Ainsi, Irvin Cardona touche 100 000 euros et se situe en tête des salaires stéphanois. Toutefois, Augsbourg prend en charge 75 000 euros de cette somme.

Même chose pour Sissoko qui a signé libre après la résiliation de son contrat avec le FC Sochaux. Il a ainsi touché 100 000 euros à la signature et dispose d'une prime de 120 000 euros liée à ses performances.

Autre avantage et carotte glissée dans les contrats de nombreux joueurs, la prolongation de contrat en cas de montée en Ligue 1. L'Equipe précise que "sachant qu'une quinzaine de joueurs arriveront à un an du terme du leur, le 30 juin 2024, ce bonus est loin d'être négligeable. Sept autres, en plus de Sissoko donc et de Mahmoud Bentayg (liés jusqu'en 2026), ne bénéficieraient pas de cette mesure : les prêtés (Irvin Cardona, Stéphane Diarra, Nathanaël Mbuku) et ceux arrivant en fin de contrat (Dylan Chambost, Aimen Moueffek, Mickaël Nadé, Maxence Rivera)."

Enfin, Olivier Dall'Oglio est également concerné par cet intéressement. Le salaire du coach des Verts passera de 25 à 35 000 euros en cas de montée en L1. Son contrat sera également automatiquement prolongé d'une saison.

À présent, il n'y a plus qu'à espérer que les dirigeants cassent leur tirelire en fin de saison, ce sera le signe d'une excellente nouvelle pour tout un club qui rêve de remonter dans l'Elite !

Le classement des salaires de l'ASSE

1 - Cardona (100 000 euros)
2 - Sissoko (56 000)
3 - Tardieu et Cafaro (50 000)
5 - Briançon (45 000)
6 - Appiah, Diarra, Fomba, Wadji (40 000)
10 - Larsonneur, Monconduit (35 000)

À noter que l'ASSE prend en charge 75% du salaire de Diarra et 25% de celui de Cardona.

Tous les salaires sont des estimations, exprimés en "brut" et avant impôts.