Avant de devenir champion du monde et pilier du Paris Saint-Germain version QSI, Blaise Matuidi a grandi à l’ASSE. Dans l’émission En Off de Sacha Tavolieri, Luis Ferrer, ancien recruteur des Verts puis du PSG, revient sur le transfert qui a marqué sa carrière et changé celle du milieu international.

Arrivé à l’ASSE en 2007 en provenance de Troyes, Blaise Matuidi fait rapidement l’unanimité dans le Forez. Sous les ordres de Laurent Roussey puis Alain Perrin, son impact, son abattage et son intelligence collective en font l’un des milieux les plus prometteurs du championnat.

Ses trois saisons en Vert (2007-2011, 154 matchs) précèdent son départ au Paris Saint-Germain, où il deviendra l’un des visages forts du projet QSI… avant de glaner la consécration suprême : une Coupe du monde 2018 comme titulaire au sein du dispositif de Didier Deschamps.

Si sa carrière a explosé au plus haut niveau, Matuidi a toujours revendiqué le rôle déterminant de l’ASSE dans son développement. Et dans l’ombre de cette arrivée dans le Forez se trouvait un homme : Luis Ferrer, alors recruteur chez les Verts.

Luis Ferrer : « Matuidi, c’est le coup qui a lancé ma carrière »

Dans En Off, l’ancien recruteur stéphanois devenu figure du scouting français raconte avec émotion son passage dans le Forez. Et au cœur de ses souvenirs, un nom ressort immédiatement : Blaise Matuidi. Il explique : « Le coup qui a lancé ma carrière ? Avec Blaise Matuidi. Il est venu de Troyes à l'ASSE. J’ai été quelques matchs le superviser, comme Dimitri Payet qui est venu de Nantes. Mais Blaise Matuidi, j’ai la chance de l’avoir choisi aussi au Paris Saint-Germain. Ce transfert ne rentrait pas dans le cadre du Qatar, du PSG, de Leonardo, mais lui-même me dit : on va devenir un club top 10 au monde. »

Ferrer détaille les raisons profondes qui l’ont convaincu : « Blaise Matuidi, je sais pourquoi on l’a recruté. Il avait cette capacité collective de courir pour tout le monde. Comme je lui disais : toi, tu récupères et tu donnes à Verratti ou Pastore. Il connaissait très bien ses qualités et c’est avec ça qu’il a fini champion du monde. »

Ce volume de jeu, ce sens du sacrifice, Ferrer ne l’avait vu chez personne d’autre : « Chez Blaise Matuidi, je ne voyais chez aucun autre joueur ce volume de jeu, cet impact physique, ces qualités de récupérateur. Il a fait une carrière exceptionnelle. C’est un coup qui a lancé ma carrière et qui m’a permis de prendre confiance. »

Le recruteur se souvient même du jour où tout s’est concrétisé : « Je me souviens, je suis allé les voir à la visite médicale. Ensuite, je pars au PSG, c’est Alain Roche qui vient me chercher. »