L'ASSE a embarqué ses supporters dans un grand huit émotionnel face à Montpellier. Les Stéphanois ont parfaitement réagi à la défaite face à Guingamp, une semaine plus tôt, en prenant le meilleur sur le MHSC (0-2). De quoi être réellement satisfait ? Analyse dans le dernier Sainté Night Club.
C'est autant à Zuriko Davitashvili qu'à la réussite que les hommes d'Eirik Horneland doivent leur victoire samedi dernier. Car avec une ouverture du score précoce, puis une balle de break 20 minutes plus tard, les Stéphanois ont rapidement mis les pendules à l'heure. Mais face à un récent relégué, l'ASSE a enchaîné les secousses face aux assauts de la Paillade.
Une prestation en trompe-l'œil de l'ASSE ?
"Moi, je retiens surtout l’ascenseur émotionnel du début de match", avoue Franck Talluto, journaliste présent lors de la 192ᵉ édition du SNC. Car dès le début de l'opposition, les deux équipes ont démontré leur volonté de l'emporter. Mais finalement, ce sont les Verts qui sont repartis avec les trois points. "C’est une victoire précieuse, surtout pour recoller à la tête du championnat avec Troyes et Pau, poursuit ce dernier. Et puis, ça éteint un peu les débuts d’incendie après la fausse note de Guingamp."
Mais tout n'est pas rose chez les Verts. "Il y a eu des aléas, des situations qui auraient pu nous fragiliser. On s’en sort bien, analyse Alexandre, rédacteur pour Peuple Vert. Et même sur l’arbitrage, on a eu un peu de chance. On peut refaire le match dix fois, le score ne serait jamais le même."
Davitashvili, baromètre des montagnes russes stéphanoises ?
Auteur d'un doublé express à la Mosson, Zuriko Davitashvili réalise pourtant une saison faite d'éclairs et de passages à vide. "Il avait fait un match exécrable face à Guingamp, très loin de son vrai niveau. Ce match-là, il doit juste l’oublier, affirme le rédacteur de Peuple Vert. C'est un joueur à réaction. Quand il est piqué au vif, il joue, et plutôt juste d’ailleurs."
La réaction, justement, Zuriko l'a eue face au MHSC, bronche Franck Talluto. "C’est exactement ce qu’on attend de lui : être décisif. Il met un doublé en vingt minutes, quatre buts en huit matchs. C’est solide sur le plan comptable. Mais, comme la saison dernière, c’est un joueur clivant : certains adorent, d’autres ne supportent pas. Parce qu’il prend des risques, il s’entête, il rate, et il recommence."
Mais le journaliste observe un atout plutôt qu'un point faible. "Quelque part, c’est aussi une vraie force. Il ne doute pas, il continue de tenter même après trois échecs. Et c’est ce qui le rend dangereux." Attention tout de même au moindre relâchement, analyse Alexandre. "Il ne faut pas qu’il retombe dans ses travers de l’an dernier, où il avait tendance à surjouer, à vouloir trop en faire."