Retour sur le bilan du temps de jeu de l'effectif stéphanois. Avec 20 points pris en 9 matchs, l’AS Saint-Étienne boucle le premier quart du championnat en tête de la Ligue 2 (ex-aequo). Entre blessures, rotations, choix du coach et confirmations.
Profondément chamboulé cet été, avec un mercato animé, l’effectif d’Horneland tient son rang. Au total 2,22 points pris par match, l’AS Saint-Étienne est dans le clou quant à l’objectif revendiqué par la direction, la remontée en Ligue 1. Le club présente un effectif à 26 joueurs cette saison, avec un temps de jeu contrasté.
Une défense recomposée en quête de stabilité
Véritable chantier lors de l’intersaison, la défense stéphanoise a dû s’adapter rapidement. Entre intégration express et blessures, la marge de choix tactiques pour Horneland est limitée depuis le début de saison.
Larsonneur (810’, 100 %), capitaine exemplaire, est l'un des trois joueurs à avoir disputé toutes les minutes.
Devant lui, Nadé (810’, 100 %) s’impose comme un taulier et confirme son importance. Annoncé partant cet été, il réussit un début de saison solide en plus de ses deux buts.
Lamba (766’, 94,5 %) confirme son statut de recrue phare, ne manquant qu’une fin de match pour une alerte physique.
Annan (610’, 75 %) profite d’une concurrence encore trop friable dans son couloir et réalise un début de saison sérieux. Il est freiné par une blessure à la cuisse qui reste à surveiller.
João Ferreira (453’, 56 %), recrue la plus expérimentée de ce mercato, peine à trouver son rythme, faute notamment à des ischios capricieux qui obligent Horneland, à le ménager.
Bernauer (441’, 54 %), souvent utilisé en dépannage sur les côtés, est le couteau suisse de cette défense. Initialement défenseur central, il couvre pour le moment les blessures de Ferreira et Annan.
Enfin, Appiah (167’, 21 %), lui, subit de plein fouet la concurrence et une blessure précoce. Il aura un rôle de troisième lame dans le cas où l’effectif se retrouverait en difficulté au cours de la saison.
Un milieu qui commence à se dessiner
Secteur de jeu probablement le moins fourni de l’effectif, c’est un secteur qui commence à prendre forme par la force des choses. La seule inquiétude est le manque de profondeur. La marge de blessure reste fine à ce jour, la faute notamment à la situation d'Ekwah.
Si Tardieu (810’, 100 %) symbolise la régularité, en alignant neuf matchs complets avec une grande fiabilité, il est bien seul à afficher une telle constance.
Jaber (596’, 73 %), l’excellente recrue estivale, a vu son temps de jeu légèrement baisser après son choc et sa blessure contre Grenoble.
Moueffek (342’, 42 %), étincelant sur les premières journées, a de nouveau été freiné dans sa progression par une blessure. Il jouera 262’ pendant les 4 premiers matchs avant d’être absent 2 matchs. Puis, sur les 3 derniers matchs, il ne jouera que 80’ par obligation de gestion.
Miladinovic (357’, 44 %), invité surprise du milieu de terrain, s’impose tout doucement en affichant un joli visage chaque fois qu’il doit suppléer aux blessures.
Luan Gadegbeku (208’, 26 %), pépite du mois d’août en L2, se voit stoppé net dans sa progression. Lui qui s’est fait une place dans la rotation reviendra après la trêve pour suppléer au milieu type.
El Jamali (154’, 19 %) grappille des minutes et montre une belle marge de progression. Le problème pour lui, pour le moment, est de lui trouver la bonne place dans le dispositif d’Horneland.
Une attaque surdimensionnée et un temps de jeu à se partager
Avec 19 buts inscrits, la meilleure attaque de Ligue 2 (à égalité avec Troyes) offre à Horneland du choix.
Stassin (482’, 59 %), qui a connu un été agité, est désormais incontournable. Il aura joué uniquement 86’ dans la période d’incertitude. Depuis, il ne sort quasiment plus du 11 d’Horneland avec 4 buts et 2 passes décisives.
Davitashvili (550’, 68 %), lui aussi auteur de 4 buts, alterne le chaud et le froid mais reste un atout offensif majeur qui manque assez peu souvent à l’appel.
Cardona (458’, 57 %) connaît une trajectoire paradoxale. Très utilisé en début de saison, il voit son temps de jeu chuter à 78 minutes sur les trois dernières rencontres. Ces données interrogent, car elles contrastent avec l’utilisation de Lucas Stassin, alors que la connexion entre les deux semble fonctionner. Les deux passes décisives de Cardona ont été à destination de l’attaquant belge.
Boakye (597’, 74 %) est le joueur le plus utilisé du secteur offensif avec 2 buts et 5 passes décisives. Il confirme sa montée en puissance dans ce championnat.
Duffus (173’, 21 %), cantonné à quelques apparitions depuis le retour de Stassin, suscite l’attente du public. Il ne jouera que 23’ sur les 5 dernières rencontres, dont des entrées limitées aux temps additionnels.
Enfin, Old (149’, 18 %), lui qui a réussi plutôt une belle campagne de préparation, peine encore à convaincre.
Les joueurs au temps de jeu oublié.
Certains joueurs n’ont pas encore foulé les pelouses cette saison : Maubleau, Macon, Makhloufi, Stojkovic, Jules Mouton, N’Guessan et Batubinsika.
Traoré (6’, 0,7 %) a, quant à lui, effectué une courte apparition en fin de match pour suppléer Annan.
Avec trois cadres à 100 % (Larsonneur, Nadé, Tardieu), Horneland peut s’appuyer sur les anciens du groupe incorporés dans le nouveau projet. En dehors d’être uniquement présents en matière de temps de jeu, les 3 joueurs répondent pleinement aux exigences et aux ambitions. Les prochaines semaines devront confirmer cette montée en puissance dans la quête de la Ligue 1 et voir se dessiner un effectif type, si tant est que les blessures laissent un peu tranquille les joueurs.