L'année 2024 de l'ASSE s'est terminée sur une humiliation (une de plus) à domicile face à Marseille (défaite 0-4 en Coupe de France) ce dimanche. Il était temps que cette année se termine tant les cinq derniers moins ont été laborieux. Ah qu'il semble loin le printemps joyeux, festif, heureux et historique des Verts, tout justes remontés en Ligue 1. Sur ces 16 premiers matchs des Verts depuis leur retour dans l'élite du foot français, quels sont les joueurs qui se sont démarqués positivement ou négativement ?

Au moment de se concerter pour désigner les Tops et Flops de cette première partie de saison, la rédaction a bien eu du mal à trouver trois joueurs susceptibles d'être désignés comme "Tops". Il a été tout autant difficile de se mettre d'accord sur trois noms pour les "Flops", tant l'offre de candidats était importante. Nous en avons donc retenus quatre. Pas de jaloux comme ça.

Les Tops de l'ASSE : Trois noms mais un manque de régularité rédhibitoire

Benjamin Bouchouari : Le retour du banni de l'ASSE

Moyenne Peuple-Vert (7 matchs notés) : 5.29/10

Moyenne L'Équipe (7 matchs notés) : 5.29/10

Le milieu de terrain marocain est revenu des abysses. Non considéré par Olivier Dall'Oglio une grande partie de la saison dernière, Benjamin Bouchouari a cru revivre le même scénario au début de saison. Jusqu'au déplacement à Nice, où Benji est réapparu sur les radars, entrant en jeu alors que son équipe perdait déjà 6 à 0. Puis, il a gratté petit à petit du temps de jeu avant de connaître sa première titularisation de la saison un mois plus tard à Angers. Depuis, celui qui est arrivé dans le Forez à l'été 2022, n'a plus quitté le XI de départ. Benjamin Bouchouari s'est rendu indispensable dans l'entre-jeu stéphanois tant par sa capacité à jouer dans les petits espaces, qu'à sa vision du jeu, sa qualité de passe, son (nouveau) travail défensif et sa qualité d'orientation du jeu.

Zuriko Davitashvili, irrégulier mais malgré tout incontournable

Moyenne Peuple-Vert (16 matchs notés) : 4.50/10

Moyenne L'Équipe (16 matchs notés) : 4.44/10

L'ailier géorgien de 23 ans souffle le chaud et le froid depuis son arrivée, mais il semble que les quelques fois où il a soufflé le chaud lui ont permis de s'imposer comme titulaire indiscutable et incontournable. En sera-t-il de même avec Eirik Horneland ?

Tout juste arrivé de Bordeaux, Zuriko Davitashvili a réalisé un début de saison canon dans le Forez : deux passes décisives en septembre, 5 buts et le trophée du meilleur joueur de Ligue 1 en octobre. L'ailier géorgien semblait alors lancé dans une vraie bonne dynamique.

Rapidement adopté par le Chaudron, notamment grâce à son triplé contre Auxerre, Zuriko a semble-t-il accusé le coup ensuite, au moment de confirmer. Beaucoup plus en difficulté depuis la réception de Montpellier (J12), Davitashvili n'a plus la même influence dans le jeu offensif stéphanois et ne parvient plus à se procurer d'occasions franches : moyennes de 0.13 xG et 0.015 xA sur les 4 derniers matchs de Ligue 1. Pour autant, Zuriko reste bel et bien le meilleur buteur des Verts cette saison (5 buts) et le co-meilleur passeur (2 passes décisives), et ses performances ont permis de glaner directement ou indirectement 6 points contre Auxerre et Lille ainsi qu'un point de Nantes.

Mickaël Nadé : quand te reverrai-je ?

Moyenne Peuple-Vert (7 matchs notés) : 4.57/10

Moyenne L'Équipe (7 matchs notés) : 4.57/10

Le défenseur central de l'ASSE, 25 ans, longtemps considéré comme la dernière roue du carrosse dans la hiérarchie des défenseurs centraux des Verts, est revenu petit à petit dans le jeu depuis deux ans. Aujourd'hui, il semble être le meilleur défenseur central de l'effectif actuel stéphanois. Puissant physiquement, bon de la tête et intraitable dans les duels, Mickaz' manque  à la défense centrale actuelle, et son association avec Dylan Batubinsika qui avait fonctionné contre Auxerre et Strasbourg est regrettée. Vivement son retour de blessure, en attendant un potentiel renfort durant le mercato hivernal ?

Les Flops de l'ASSE : ne vous battez pas il y aura de la place pour tout le monde... ou pas

Yunis Abdelhamid : symbole du naufrage stéphanois

Moyenne Peuple-Vert (12 matchs notés) : 3.75/10

Moyenne L'Équipe (12 matchs notés) : 4.33/10

Il est de toutes les humiliations du début de saison stéphanois. Titulaire à Brest (4-0), à Nice (8-0), à Angers (4-2), à Rennes (5-0) et donc contre Marseille ce dimanche (0-4). Il lui faudra bien du courage, du temps et du talent pour se défaire de l'image qui lui colle désormais à la peau dans le Forez. Yunis Abdelhamid semble tout simplement dépassé par la vitesse du football de haut-niveau, par la qualité technique des attaquants adverses, par la rugosité des duels, et semble surtout prisonnier de son propre corps qui vieillit inéluctablement et qui ne semble plus capable d'être en capacité de répondre aux exigences requises.

L'idée de son recrutement semblait bonne de prime à bord et était saluée de tous à son arrivée, mais force est de constaté que 5 mois plus tard, le pari est perdu, pour le joueur avant tout, mais aussi pour Dall'Oglio, et pour l'ASSE. Le naufrage n'a que trop duré. Stoppons l'hémorragie.

Aïmen Moueffek : Un avis de recherche a-t-il été lancé à son sujet ?

Moyenne Peuple-Vert (4 matchs notés) : 5.25/10 (non-noté à Nice)

Moyenne L'Équipe (4 matchs notés) : 4.75/10 (non-noté à Nice)

Ne vous fiez pas aux moyennes ci-dessus. Elles ne sont en rien représentatives du début de saison fantomatique d'Aïmen Moueffek. Et il serait trop facile de se cacher une nouvelle fois, par sa blessure actuelle qui l'a écarté des terrains lors des trois des derniers matchs. Car mis à part son match contre Lille, le début de saison d'Aïmen Moueffek est au mieux insignifiant, au pire médiocre. Où est passé l'Aïmen Moueffek de la saison dernière, incontournable au milieu de terrain et capable de changer le visage de son équipe à lui tout seul ? Etait-t-il en sur-régime avec son envie absolue de prolonger dans son club formateur ? Ou justement, subit-il une forme de décompression ? L'ASSE aurait, quoi qu'il en soit, bien besoin d'un Aïmen Moueffek version 23/24 dans son milieu actuel, aux côtés de son compatriote marocain Benjamin Bouchouari.

Mathieu Cafaro : Qui es-tu, d'où viens-tu, quel est ton parcours scolaire ?

Moyenne Peuple-Vert (8 matchs notés) : 3.75/10

Moyenne L'Équipe (7 matchs notés) : 4.86/10 (non-noté à Rennes)

On ne vous cache pas qu'on ne comprend pas cet écart de plus d'un point entre les deux moyennes, tout comme on ne comprend pas comme Mathieu Cafaro a-t-il pu récolter un 6 ce dimanche dans l'Equipe après le match contre Marseille. Influence offensive inexistante, attitude nerveuse voire boudeuse, comportement honteux à Rennes. Hormis son but (le seul de la saison pour l'instant) très important et utile contre Lille (1-0), on est sur un sacré mauvais début de saison pour l'ailier stéphanois. Et sans la blessure de Ben Old et avec un Augustine Boakye, il y aurait eu fort à papier que Mathieu Cafaro fréquente davantage le banc de touche. Vite un concurrent au mercato hivernal. Car Mathieu Cafaro n'est jamais aussi bon que lorsqu'il est dos au mur.

Dylan Batubinsika : Où est passé le colosse congolais ?

Moyenne Peuple-Vert (15 matchs notés) : 4.33/10

Moyenne L'Équipe (15 matchs notés) : 4.40/10

Le défenseur central congolais est méconnaissable en ce début de saison. Et ayons l'honnêteté de reconnaître que le cas de son compère Yunis Abdelhamid sous le feu des projecteurs à chaque match ou presque, pour de mauvaises raisons, éclipse les mauvaises performances de Batu. Il est plus facile de se remémorer les mauvaises prestations de Batubinsika cette saison (Brest, Nice, Angers, Rennes, Marseille...) que des bonnes (Lille, Nantes, Auxerre, Strasbourg). Lui aussi a été de toutes les humiliations. Espérons le retour du Batubinsika prime, celui de la saison dernière, en 2025, accompagné de sa sérénité qui était sa force. C'est le voeu que nous formulons.