Jacques Vendroux est l'un des pionniers du journalisme sportif en France. Proche des Verts des années 70, il s'est exprimé avant le retour du Derby et il n'est pas tendre avec l'affiche de ce dimanche. Extraits.
Jacques Vendroux : "J’ai toujours affiché ma préférence pour les Stéphanois. Si je suis devenu ce que je suis, c’est en partie grâce aux Stéphanois. J’ai commencé ma carrière en suivant Saint-Etienne, au début des années soixante-dix. J’ai toujours été marqué par les Verts et je le revendique. Je l’assume complètement."
Un Derby qui a perdu sa saveur ?
Jacques Vendroux : "C’est un derby qui est un peu dévalué. Tu n’as plus Aulas, tu n’as plus Rocher… T’as plus Lacombe et Larqué… Il n’y a plus de grosses personnalité. A la limite, Textor, il ne sait pas ce qu’est Saint-Etienne, et le nouveau propriétaire de Saint-Etienne, il ne sait pas ce que représente ce derby. Ce n’est pas la passion d’avant."
"Je me souviens de Curko (ndlr : Ivan Curkovic, le légendaire gardien des Verts) et Piazza (Oswaldo), ils étaient remontés comme des pendules avant de jouer à Lyon. C’était la même chose pour les Lyonnais. Mais attention, à cette époque, il y avait des joueurs exceptionnels des deux côtés. Des grosses personnalités. Aujourd’hui, il n’y en a pas. Il n’y a pas un mec qui ressort, ni à Lyon, ni à Saint-Etienne."
Un manque de personnalités
Jacques Vendroux : "Ça va être compliqué pour eux. Malheureusement, je crois qu’ils ont une équipe moyenne, comme Lyon du reste. J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de charisme des deux côtés. Pour avoir de bonnes équipes, il faut avoir des personnalités à l’intérieur. Pour l’instant, il n’y en a pas, ni à Saint-Etienne, ni à Lyon. Cela ne se résume pas uniquement à ces deux clubs. Il y a de moins en moins de personnalités dans le foot."