Une décision de la Cour de justice de l’Union Européenne pourrait bien venir bouleverser l’écosystème du football. Ce vendredi, cette juridiction a rendu son verdict quant à une affaire autour de Lassana Diarra. La décision pourrait faire jurisprudence et avoir des conséquences très importantes. Explications.

Genèse d’un procès

La justice prend son temps. Il faut remonter à la saison 2014 – 2015 pour retrouver l’origine d’une discorde qui pourrait marquer l’histoire du football. Lassana Diarra est alors sous contrat avec le Lokomotive Moscou. Refusant de réduire son salaire, l’ancien international français avait quitté la Russie en mauvais terme avant de rejoindre l’OM. Le Lokomotiv lui demandait 10.5 millions d’euros pour avoir rompu unilatéralement son contrat. Une demande qui s’appuie sur le règlement de la FIFA. Si un joueur rompt son contrat de manière unilatérale et sans cause réelle, il doit verser une indemnité qui comprend sa rémunération jusqu’au terme de son contrat.

Lassana Diarra avait alors décidé de présenter l’affaire devant les tribunaux. Plusieurs années plus tard, la CJUE se prononce sur cette affaire.

Un arrêt tombe

La Cour de justice de l’Union européenne a rendu ce vendredi matin son arrêt dans cette affaire qui oppose Lassana Diarra à la FIFA. Celle-ci a déclaré que certaines règles de la FIFA sur les transferts de joueurs enfreignaient le droit de l’Union européenne :

« Les règles en question sont de nature à entraver la libre circulation des footballeurs professionnels souhaitant développer leur activité en allant travailler dans un nouveau club »

 Le football de demain bouleversé ?

Cet arrêt de la CJUE pourrait avoir des conséquences lourdes pour l’écosystème de football européeen. En effet, en suivant les directives de la justice européenne, un joueur pourrait rompre son contrat de manière unilatéral si son club ne respecte pas sa partie du contrat. Par exemple, nous pouvons imaginer que lorsqu’un joueur serait placé dans un loft sans avoir la possibilité d’exercer son activité, le joueur pourrait ainsi rompre son contrat. Il pourrait de fait s’engager librement avec un autre club sans aucune indemnité de transfert. Révolution à venir ?