Après l’avoir emporté face au LOSC, l’ASSE se déplaçait à Nice pour le compte de la J5 de Ligue 1. Olivier Dall’Oglio s’est présenté en conférence de presse ce jeudi et a répondu aux questions posées sur la problématique des calendriers surchargés pour certain.

Olivier Dall’Oglio (ASSE) : « Mon regard est simple depuis un bout de temps. On en demande trop. Pour moi, il y a trop de matchs. C’est mon avis. Il y a beaucoup trop de matchs. On va dire qu’on a supprimé la Coupe de la Ligue. On a supprimé, mais on rajoute encore plus sur les Coupes d’Europe. Et ça devient très compliqué. Aujourd’hui si on se met à la place du stade Brestois, ça devient compliqué. Le coach sera obligé de faire des sacrifices, soit sur un match de Coupe d’Europe, soit sur un match de championnat. Il faudra qu’il fasse des choix parce qu’il ne pourra pas tout jouer. Après les très gros clubs qui ont 33 ou 35 joueurs, c’est différent.

Mais ça revient à dire que ce sont les gros clubs qui vont être bénéficiaires de ça. Je suis contre, il y a trop de matchs. Et même pour le public, je pense qu’on va saturer les gens. On va faire les nostalgiques, mais quand on voyait Saint-Etienne à la grande époque, c’était un événement monstrueux qu’il y avait la Coupe d’Europe. On se préparait trois jours avant à regarder ce match à la télé. Là, j’ai l’impression qu’il y a un match tous les trois jours et des gros matchs. Ce n’est pas possible. On est en train de dépasser la limite. Je comprends que les joueurs crient stop. »

Dall’Oglio s’inquiète pour ses joueurs

Olivier Dall’Oglio (ASSE) : « Je vois sur les internationaux, rien que les nôtres qui n’ont pas de Coupe d’Europe, Quand je vois Ben Old la semaine dernière qui est obligé d’aller à Los Angeles. Il n’y a pas toujours des vols directs. Il se tape un retour, il avait joué deux jours avant notre match contre Lille. Avec le décalage horaire, etc. C’est épuisant. Il y a les matchs, mais il y a les déplacements.

Ce sont les garçons qui vont vivre entre l’hôtel, l’avion, les aéroports et les gares, etc. C’est épuisant. Est-ce qu’en termes de spectacle, on aura toujours le même spectacle ? Je pose la question, mais je ne suis pas sûr.

Tout pour l’argent ?

Olivier Dall’Oglio (ASSE) : « Il peut y avoir une usure physique, mais psychologique aussi. Psychologiquement, il faut enchaîner tous les trois jours. Ce sont des garçons qui ne s’entraînent pratiquement plus. Mais je trouve qu’il y a trop de matchs. Pour Ben Old il faut qu’il se rééquilibre. Il y avait 9 heures de décalage horaire. Il était resté plusieurs jours à Los Angeles. En plus, il n’aura pas que des matchs à Los Angeles, il aura aussi à Nouvelle-Zélande. C’est encore plus loin. Mais les garçons qui vont jouer la CAN en Afrique, etc., ils n’ont pas toujours des vols directs. C’est parfois compliqué.

Je sais ce qu’il va se dire, « les joueurs se plaignent ou les coachs se plaignent ». Non, mais si vous me posez la question, je vous réponds. On ne va pas se plaindre. On a fait un métier formidable. Il n’y a pas de problème. Mais à un moment donné, en termes de spectacle, en termes éthiques aussi par rapport aux joueurs, il faut se poser la question.

Parce que là, c’est une course à toujours plus. Et ça, c’est le domaine de l’argent. Et là, ça devient excessif. »