L’ASSE s’est imposée pour la première fois de la saison face à Lille. Une victoire commentée par Patrick Guillou et Sylvain (Peuple Vert) dans la dernière édition du Sainté Night Club. Ils reviennent notamment sur le cas d’Olivier Dall’Oglio. Extraits.

Du répit pour ODO

Sylvain (Peuple Vert) : « Olivier Dall’Oglio ? Cette victoire laisse du répit, c’est certain, même si je pense qu’il n’était pas encore en grand danger. Pour moi, la question qui va se poser, c’est sur la progression. Aujourd’hui, on est sur un projet moyen terme. Cette année sera déterminante parce qu’on est à l’année 1 et ça sera probablement la plus difficile parce qu’il faut se maintenir.

Un peu à l’image de ce qu’a dû vivre Strasbourg la saison dernière. Sur une année 1 où ça a été très difficile jusqu’au bout. Et sur l’année 2, tu as des retouches supplémentaires, tu as ajusté encore un effectif qui n’est pas totalement à ton goût. Quoi qu’il en soit, Olivier Dall’Oglio va-t-il s’inscrire dans cette idée-là ? L’idée des dirigeants, c’est ça. Il faut qu’il en soit conscient. L’idée des dirigeants, ce n’est pas d’avoir que des joueurs aguerris, comme il a pu fonctionner l’année dernière. Est-ce qu’il va pouvoir se mettre dans un rôle de faire évoluer ses joueurs ? De les faire progresser, de les faire avancer ? Je pense qu’il est conscient de ça. »

Reculer pour mieux sauter ?

Patrick Guillou (ex-ASSE) : « Je ne suis pas d’accord. La réponse, on l’a déjà. À partir du moment où Olivier Dall’Oglio réussit l’exploit, parce que c’est un véritable exploit, de faire monter Saint-Etienne en Ligue 1. Et que les nouveaux dirigeants arrivent, et que la seule chose qu’ils font, c’est de le prolonger uniquement d’un an par rapport à ce qui était initialement prévu. Par rapport aux nouveaux dirigeants qui s’inscrivent dans un projet, tu as déjà la réponse. Il est en sursis constant !

Quand tu t’inscris dans le projet et que tu comptes sur certaines personnes, tu prends Moueffek, tu prends Nadé, tu vas les prolonger sur la durée. Contrairement à eux, Olivier Dall’Oglio, tu ne l’a prolongé que sur ce qui était marqué initialement prévu avec Roland-Romeyer, Bernard Caïazzo et le triumvirat. Si tu montes, on te prolonge d’un an.

Donc l’élément de la réponse, tu l’as déjà. Tu l’as dans le deuxième étage de la fusée. Dans la question, quand le président Gazidis fait une interview dans l’équipe et qu’il dit, « oui, on a prolongé, mais Olivier connaît comment ça se passe ». Je schématise, mais c’est ce que ça veut dire quand tu lis à travers les lignes.

Olivier Dall’Oglio en sursis perpétuel

Olivier Dall’Oglio sera constamment en sursis. À partir du moment où tu le fragilises par sa situation contractuelle, systématiquement, il sera en sursis. Il perd deux matchs, il va être exposé. Il va gagner un match, on va dire qu’il a du répit. Il n’est pas serein pour pouvoir travailler. Alors, il est serein parce qu’il a 60 ans et qu’il a bourlingué à travers le monde. Il a l’expérience, et c’est quelqu’un qui est malin et très expérimenté. Il est malin dans le bon sens, parce qu’il a pris conscience de sa situation contractuelle.

Chaque jour, parce que c’est comme ça un staff, c’est un jour de plus qu’il a gagné. C’est juste une évidence. Cette victoire-là, elle lui a donné un peu de répit pour pouvoir jouer Nice, pour pouvoir jouer Nantes, pour pouvoir jouer les Auxerre, pour pouvoir jouer les prochains matchs. Peut-être. Mais si jamais tu perds contre Nice, tu perds contre Nantes et que tu fais un nul contre Auxerre, il sera à nouveau exposé à la prochaine trêve internationale. Il se fera forcément à nouveau exposé par sa situation contractuelle. »