Un encadrement avec de la bouteille
Pierre Rondeau (économiste) : "Si on regarde leur CV, ils ont repris Milan AC et Arsenal. On peut constater qu'ils ont de l'expérience et notamment de l'expérience footballistique. On s'interroge toujours lorsque des investisseurs étrangers, qui sont en l'occurrence nord américains, canadiens, viennent dans le football et viennent dans des sports qu'ils ne connaîtraient pas. On l'a vu avec des fonds d'investissement américains lorsqu'il était venu au PSG ou à Bordeaux, avec quelque peu clopé. Il y a toujours une inquiétude à ce niveau-là.
Mais là, l'expérience montre qu'eux, ils ont de la bouteille. Ils ont les connaissances dans le domaine footballistique et on ne peut qu'être optimiste."
Objectif Trading
Pierre Rondeau (économiste) : "C'est un milliardaire qui est à la manœuvre avec une fortune estimée à plus de 2 milliards de dollars. Ce ne sont pas des gens qui viennent donner gratuitement de l'argent. Ils veulent un retour sur investissement. Il s'agit d'hommes d'affaires. On le sait, dans le foot, pour gagner de l'argent, c'est par le trading de joueurs.
Le trading ça peut fonctionner tout comme ça peut aussi être désastreux et catastrophique. S'il n'y a plus aucune stabilité sportive, si vous bradez vos joueurs."
L'ASSE, un investissement risqué ?
Pierre Rondeau (économiste) : "Comme d'habitude, quand on s'intéresse aux investisseurs étrangers dans le football, ils ne font pas dans les sentiments. Ils viennent ici pour avoir un retour sur investissement. Si demain ça ne fonctionne pas, il n'y aura aucun regret, sentimentalisme pour se retirer. On a vu avec Bordeaux et King Street. Quand ça ne marche pas.
Si j'en crois les informations du journal l'Équipe, la négociation tourne autour d'un prix compris entre 20 et 25 millions d'euros avec une majoration de 5 millions d'euros en cas de montée. La montée joue pour la valorisation du club. Mais s'il y a une option, c'est que l'investisseur restera a priori, montée ou pas."