Timothée Maymon (L'Equipe 21, Prime Vidéo) et Martin Mosnier (Eurosport) se sont exprimés dans le dernier épisode du Sainté Night Club. L'occasion de revenir sur la semaine parfaite de l'ASSE.

Un miracle face à Bordeaux

Martin Mosnier (Eurosport) : "Bordeaux, c'était un petit miracle. Grenoble, ce n'était pas hyper convaincant, mais voilà. À un moment, je me suis dit, aux alentours de la 60ᵉ minute, je ne sais pas s'ils vont pouvoir tenir jusqu'à la fin du match. Et tu te rends compte que cette équipe, elle a de la personnalité, parce qu'elle tient. Ouais, c'est un peu moche, c'est vrai. Ce sont pas les victoires contre Bastia, les victoires à Valenciennes, même la victoire face à Auxerre. Là, on est entré dans une nouvelle phase. Je pense qu'il y a la conjonction de plusieurs choses.

Trois matchs en une semaine, il faut les encaisser. Tu as aussi le poids de cette fin de saison qui fait que ça se crispe peut-être un peu. Mais finalement, tu as Geoffroy Guichard qui fait gagner beaucoup de points. Et puis tu as une équipe qui a du caractère, de la personnalité. Généralement, quand ça se passe comme ça, à la fin, il y a moyen d'avoir une belle récompense."

 

L'ASSE n'a plus que 7 points à prendre

Timothée Maymon : "La victoire face à Caen ? Forcément, on juge un peu en regardant les autres matchs qu'on a eu la semaine précédente. Effectivement, Bordeaux, miracle renversant. Grenoble, je pense qu'on a tous la sensation que ça n'a pas été convaincant parce qu'il y a eu 20 minutes catastrophiques. Mais la réalité, c'est que passer ces 20 premières minutes, certes catastrophiques, après, je trouve que l'ASSE a quand même globalement dominé son sujet.

Et je trouve que sur l'ensemble des trois matchs, Grenoble est le plus abouti. Et puis le match face à Caen, ça sentait effectivement le match de fin de semaine à trois matchs. Il y avait de la fatigue, il y avait un peu de crispation, mais par bonheur, il y en avait moins chez nous que chez les Angevins contre le PFC.

Voilà, un but que l'on doit une fois de plus à Cardona, qui décidément, avec Olivier Daloglio change littéralement la donne. En tout cas, Dall'oglio et Cardona changent la deuxième partie de saison. Certes, Moueffek est là pour mettre le bon plat du pied, mais le coup de magie, le coup de baguette magique, c'est Cardona.

Après, il y a eu justement cette capacité à serrer les coudes et à serrer les dents, qui est très rassurante, je trouve. À trois journées de la fin, vu qu'on l'a bien compris, Saint-Etienne a maintenant un joker. Ils peuvent s'autoriser un match nul, ils peuvent faire 7 points en 9 matchs, Saint-Etienne montera quand même. Donc c'est de bon augure, je trouve de voir cette équipe avoir ce caractère-là."