Actuellement en Roumanie, Ismaël Diomandé a accordé une longue interview à Farid Rouas dans un live instagram. L'ancien milieu de l'ASSE, passé par le Forez entre 2010 et 2016, a longuement évoqué ses souvenirs verts, et a raconté de nombreuses anecdotes.
Pourquoi avoir choisi l'ASSE plutôt que Lille ou Rennes ?
Ismaël Diomandé (milieu de terrain ASSE 2010-2016) : « Mon père et moi avons choisi Saint-Étienne. J’ai aussi des grands frères qui m’ont conseillé d’aller à Saint-Étienne parce qu’à l’époque, Lille et Rennes étaient très très forts, ils avaient beaucoup de jeunes joueurs en ce moment. Saint-Étienne était un très bon club et il y avait plus d’opportunité pour moi. Lille était un top club au niveau des jeunes en France, et Rennes pareil. »
« Mon père aimait beaucoup Saint-Étienne parce qu’en Afrique, c’est Marseille, Saint-Étienne, et après Paris et les autres… »
« Mon premier maillot que j’ai eu à l’ASSE il était pour mon père, il est toujours encadré chez moi à la maison. C’est une fierté. Saint-Étienne c’est mon coeur à vie, c’est ma maison, c’est chez moi. Je ne regrette pas d’avoir fait le choix d’aller là-bas, c’est Saint-Étienne qui me donne tout. »
"Saint-Étienne a toujours été mon club de coeur, et ça ne changera pas"
« Saint-Etienne, ça a toujours été mon club de cœur et ça ne changera pas, même si je reviens ou pas. Mon souhait, je souhaite qu'ils montent en Ligue 1 parce que Saint-Etienne, c'est une équipe de Ligue 1, ce n'est pas un club de Ligue 2. Avec tous les fans qui sont là au quotidien, avec le chaudron. »
« Oui, c'est Galtier qui me fait signer mon premier contrat professionnel à Saint-Étienne. Oui, oui, à l'époque, il y avait Christophe Galtier et Alain Blanchon. À Saint-Etienne, la formation est très, très bien suivie. Et à l'époque, quand j’étais en jeunes, on était très, très, très fort. Il y avait une très bonne équipe quand on faisait des matchs en CFA. »
« Chaque week-end, ceux qui faisaient un bon match en CFA, s’entraînaient les deux premiers joueurs de la semaine avec les remplaçants du week-end pendant que les titulaires éteint au repos. C’était les meilleurs de la CFA qu’on prenait à chaque fois. Vu que je faisais des bons matchs en jeunes, à chaque fois, les deux premiers jours de l'entraînement, je montais avec les pros. Et c'est comme ça, voilà, j'ai fait mon chemin et Galtier m'a donné ma chance. »
« À Saint-Etienne, c'est une équipe familiale. Tout est calculé. Surtout à l'époque, ils avaient une très grosse équipe. Ça finissait du 3e au 4e en Championnat de France. Et vu qu'il y avait un mélange de jeunes et d'anciens, et à chaque fois les jeunes s'entraînaient avec les pros, même des fois les mercredis, souvent on avait des oppositions entre l'équipe 1 et la CFA, donc ça fait qu'on se connaissait déjà, donc il y avait déjà ce mélange. Et tout était fait pour s'intégrer rapidement en équipe 1ère. »
"Pour moi, le Chaudron c'est sentimental"
Le Chaudron, le plus beau public de France ? « Pour moi, oui évidemment. Le chaudron, c'est inoubliable. Quand il est rempli, c'est incroyable de jouer là-bas. Et j’ai connu des ambiances. En Turquie, il y a de l'ambiance. À Beşiktaş, c'est un truc de fou. À Beşiktaş, je n'avais jamais vu ça, à part à Saint-Étienne, mais c’est différent. À Saint-Étienne, quand tu joues au chaudron, t’es un enfant un peu du club, t'es formé, tu joues, c'est différent. Tu vois tout ce monde, les supporters sont là, ça chante du début à la fin. C’est un autre monde. Pour moi, le chaudron, c'est sentimental. »
« Mon plus gros souvenir ? En fait, j'en ai deux. Et en 1er déjà, parce qu'il ne faut pas oublier d'où tu commences, c'était la Gambardella. La finale, même si on la perd face à Monaco aux tirs au but, au Stade de France. C'était incroyable. Pour un jeune qui joue une finale, Au Stade de France, je me dis que je joue sur le même terrain que Zidane. C'est là où Zidane a mis le doublé. C'est impossible d'oublier ces moments. »
« Ça te marque à vie ça. Parce qu'une fois que t'es sur le terrain, en train de t'échauffer, tu te dis « Ah, c'est Zidane qui a marqué là contre le Brésil. Après mon deuxième souvenir c’est mon premier but au Chaudron. Jérémy Clément, il se blesse. C’est ma première titularisation contre Bastia, je me rappelle, je commence le match et je marque. Je vois l'amour que les supporters me donnent, ça c'est inoubliable. Tout le stade se lève, c'est des moments qui te restent en tête à vie. »