C'est l'une des déceptions de l'été dernier. L'ASSE a vu l'une de ses plus belles promesses du Centre partir libre au Milan AC. Noah Raveyre s'est confié ce début de semaine auprès des journalistes de L'Eveil de la Haute-Loire.
"J’ai rejoint le Milan AC en juillet et ça se passe très bien. C’est mon métier et c’est génial d’évoluer dans un des plus grands clubs d’Europe. J’ai appris à découvrir de nouvelles infrastructures et une nouvelle mentalité, différente de la France. La manière de travailler n’est pas la même. Le rythme de vie est plus serré, on ne s’arrête jamais. Au-delà du boulot, c’est un vrai mode de vie. Les entraînements vont plus vite, plus fort. L’Italie est réputée pour cela, il y a énormément de pressing et de pression.
C’est un projet sur le long terme puisque mon contrat court sur cinq ans. Je ne me fixe pas de limite. Il me faut de la patience, du travail et une bonne mentalité. En acquérant de l’expérience, en voyant évoluer les meilleurs gardiens du monde, je pourrai décider de ce que je peux faire ou non. Je joue à un poste particulier où l’on sait que c’est difficile de jouer tôt. On dépend des opportunités, des blessés ou suspendus. Il faut que je sois patient. [...]
J’avais envie de découvrir une nouvelle langue, une nouvelle culture et un grand club. Cela fait partie de la richesse d’un sportif de s’ouvrir au monde aussi. On peut être très fort dans sa zone de confort, mais il faut savoir en sortir. C’était déjà particulier de quitter Le Puy pour Saint-Étienne à 12 ans, mais partir à l’étranger, tout seul à 18 ans, c’est quelque chose. J’ai eu des discussions avec ma famille et mes proches. Certaines personnes m’ont également conseillé. C’est le cas de Sidney Govou qui est aussi du Puy, avec qui je m’entends bien.
J’ai accompli une part de mon rêve en devenant professionnel dans un des plus grands clubs du monde. Je pense aussi que les chemins les plus compliqués mènent aux plus belles réussites. D’autres clubs comme Chelsea étaient intéressés, ça peut faire tourner la tête, c’est sûr. Mais, seul le projet sportif m’intéressait. Je ne voulais pas parler d’offres qui ne menaient à rien de concret. À 18 ans, je ne pouvais pas me baser sur un projet financier. On sait qu’il y a de l’argent dans ce milieu, mais le sportif prime, parce que je suis jeune et que le football est ma passion.
La fin de mon aventure chez les Verts, ça a été compliqué puisqu’il y a eu une mise au placard la plus radicale possible de la direction, dès que j’ai voulu partir. On te prive de ton bonheur. En traversant ça à 17 ans, ça te fait grandir et comprendre certaines choses. Ça m’a forgé et je me connais mieux mentalement. Je m’en suis servi pour beaucoup travailler et profiter de mes proches, avant de partir en Italie. J’ai aussi pu avancer sur mon permis de conduire et décrocher mon bac avec mention. Même de cette période, j’arrive à garder du positif. Comme de mon passage à Saint-Étienne. Je les suis toujours et j’ai gardé de très bons contacts avec des joueurs et entraîneurs."
En juillet dernier, il avait signé son premier contrat professionnel à seulement 18 ans, avec l'AC Milan. Noah Raveyre a choisi @leveil43 pour sa première prise de parole depuis son départ de l'ASSE et ses débuts de l'autre côté des Alpes !https://t.co/x4pyF4x2WV
— Lucas Jacquet (@LucasJacquet19) November 7, 2023