Passé par l'AS Saint-Etienne, Makhtar Gueye s'est révélé loin du Forez. Il est revenu sur son début de carrière dans les colonnes du journal belge La Dernière Heure - Les Sports.

Makhtar Gueye : "C’est à l’âge de 20 ans que j’ai fait le grand saut vers l’Europe. Dans un premier temps, j’ai passé des tests au Havre avant de retourner au Sénégal. Le Havre m’a convoqué pour un second test, mais c’est Saint-Etienne que j’ai finalement rejoint. Ce club m’a directement fait confiance en me faisant signer un contrat pro de trois ans en 2018. Y jouer a toujours été mon rêve de gamin. J’ai toujours travaillé dur pour espérer un jour décrocher une telle opportunité.

Il y avait déjà d’autres joueurs sénégalais à Saint-Etienne, ce qui a facilité mon intégration. Ils m’ont permis de facilement vivre la transition de l’Afrique à l’Europe, de trouver ma place dans le groupe. J’ai commencé avec la réserve et puis j’ai pu intégrer le noyau pro avec un premier match contre Strasbourg au cours duquel j’ai marqué.

Saint-Etienne était qualifié pour l’Europa League en 2019 et le coach ne comptait plus sur moi. J’ai compris dès notre préparation effectuée aux États-Unis que si je voulais jouer, je devais quitter Saint-Etienne. J’ai donc été prêté à l’ASNL. À Nancy, j’étais titulaire et enchaînais les buts. Malheureusement, le Covid est passé par là et a mis un terme prématuré à ma saison.

Anderlecht's Derrick Luckassen and Oostende's Makhtar Gueye fight for the ball during a soccer match between KV Oostende and RSC Anderlecht, Friday 28 August 2020 in Oostende, on day 4 of the 'Jupiler Pro League' first division of the Belgian championship. BELGA PHOTO KURT DESPLENTER
Photo by Icon Sport - Makhtar GUEYE - Derrick LUCKASSEN - Versluys Arena - Oostende (Belgique)

 

J’ai alors rebondi en Belgique. Quand je suis arrivé à Ostende, tout était en place ; il ne manquait plus que moi pour marquer les buts. Tout a très bien fonctionné pour moi dans ce club, c’est là que j’ai commencé à me faire un nom. A la fin du mercato estival 2022, j’ai signé au Real Saragosse, en Espagne, dans l’espoir de franchir un nouveau cap. Quand je suis arrivé là-bas, j’étais la seule personne à parler français, personne ne pouvait me traduire. Aux entraînements, je ne comprenais pas ce que demandait le coach. Le staff ne prenait jamais le temps de m’expliquer les choses, et je me suis retrouvé esseulé.

J’ai retrouvé ce plaisir le week-end dernier. Ironie du sort, j’aurais très bien pu me retrouver dans l’autre camp puisque j’avais été proposé au Standard. J’ai failli aussi aller dans un club de Lettonie. Je ne connaissais même pas ce pays. J’ai eu également l’opportunité d’aller aux Etats-Unis. Saragosse et l’Inter Miami font partie de la même entité. J’aurais pu aller à Miami jouer avec Lionel Messi. Ça aurait été assez incroyable mais à 25 ans, j’estimais que c’était trop tôt pour aller jouer en MLS.

Quand le RWDM s’est présenté, je me suis dit que c’était une bonne idée de retourner en Belgique. [...] Après une année très difficile, j’ai besoin de retrouver la confiance, mes sensations et je travaille dur pour y parvenir."