26 avril 2024
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Football : Dall'Oglio vole au secours des coachs français !

Dans un moment de partage de près de 1h40, Olivier Dall'Oglio, Eric Roy, Raymond Domenech, Luka Elsner, Damien Comolli, Damien Degorre, Sébastien Desabre se posent une question du football actuel. Pourquoi l'entraîneur français n'a plus la cote ?

Les passages d'Olivier Dall’Oglio

« En France, les entraîneurs français n’ont pas accès aux meilleures équipes françaises. Aujourd’hui, il faut avoir un effectif pour aller dans les compétitions européennes. Aujourd’hui, on ne donne pas ces équipes-là à des entraîneurs français. Il y a un phénomène de mode, comme à une certaine époque dans les années 90, il y avait une mode avec beaucoup d’entraîneurs « Yougo » (yougoslaves), après, il y a eu les portugais puis les espagnols. Je ne pense pas que ce soit un problème de formation car nos diplômes ne sont pas faciles à passer. Peut-être que je me trompe mais on met 10 ans pour avoir un BEF car il faut passer tous les petits diplômes avant. Et enfaîte, on n'a pas accès à ces équipes qui ont un potentiel européen. »

Pour finir avec des entraîneurs français ?

« Si on prend le cas de l’OM qui change d’entraîneur. Un des derniers critères, c’est de prendre un entraîneur qui parle français. Au début de saison, il ne cherche absolument pas un entraîneur français et après vu les difficultés, on cherche un français. À un moment donné, est-ce que certains présidents (alors pas le TFC) mais j’ai l’impression que les présidents veulent faire plaisir aux supporters en allant chercher des noms étrangers. »

« Il y a une vraie différence entre l’image qu’on a en tant que formateurs. Il y a beaucoup de déficit d’image entre le formateur français et l'entraîneur français. Je pense que les formateurs ont une reconnaissance internationale contrairement aux entraîneurs. Il y a une bonne réputation comme formateur. Autour de nous, on a tous des cas d’entraineurs français qui sont prêts à partir à l’étranger. Je pense que le problème est lié à la langue, on parle très mal anglais, car on l’apprend mal. »

Un problème de formation ?

Dall'Oglio : « On a une formation qui est longue mais ça ne veut pas dire qu’elle est excellente. Elle a le mérite de nous obliger à travailler énormément et avoir une réflexion. Le malheur de notre formation est que l’on ne met pas de nom à certaines choses. Il y a des termes qui sont apparus depuis quelques années : « jeux de position », « périodisation tactique » etc.

Ce sont des choses que l’on fait. On le fait à notre manière, entraîneur français. On dit que l’entraîneur français n’a pas de style… je pense qu’on fait des choses et on n'a pas su mettre des mots sur notre formation et c’est une erreur de notre part qu’on peut d’ailleurs corriger. Je reviens sur cette idée de mode. On a l’impression qu’il y a des choses qui sont sorties et que l’entraîneur français était ignorant de tout ça. Evidemment, on s’est tous intéressé à ce qu’à fait le grand Barça et on en a retiré des choses. On n'est pas resté que sur ça. On a nos spécificités aussi mais on n'a pas su y mettre les formes et les mots. »

Dall'Oglio affirme un problème d'image !

« Personnellement, j’ai vécu une expérience aux Emirats et il y avait beaucoup d’Allemands. Enfaite, la fédération allemande, elle travaille beaucoup avec une directive comme les portugais. Le côté nationaliste, on ne l'a pas. Par exemple, si on propose Porto à un français, il y va. Mais le poste ne lui sera jamais proposé. Il y a un problème d’image. J’en suis persuadé et il y a un gros travail à faire. »

« La première piste, pour qu’on s’améliore, il faut que tout jeune des entraîneurs apprennent l’anglais. Le monde est fait comme ça et on a vrai un déficit à ce niveau. Pour s’exporter, il faut l’anglais. » selon coach Dall'Oglio.

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