Dans sa dernière chronique, Patrick Guillou salue le nouvel état d'esprit des Stéphanois et rend à Olivier Dall'Oglio ses lauriers après la victoire de l'ASSE par 4 buts à zéro ce samedi en terres corses. Une réussite qui pourrait mener le coach des Verts vers le succès final et une remontée des champs Élysées, tel un empereur vainqueur... Extraits.
« Forti saremu se saremu uniti ». Traduit en Stéphanois par un « Nous ne serons forts que si nous sommes unis ». Patrick Guillou emprunte à la terre qui a vu naître Napoléon Bonaparte sa devise, largement applicable au nouvel état d'esprit proposé par les Stéphanois. Il aurait également été à propos de raviver la célèbre citation d'un autre empereur : Veni, vidi, vici. La légion stéphanoise est venue, a vu et a vaincu.
La victoire fut pourtant laborieuse à se dessiner. Si les Verts ont rapidement ouvert la marque, ils auraient aussi pu encaisser le premier but de la rencontre sans la parade impeccable de Gautier Larsonneur pour sortir un pénalty rapidement sifflé par l'arbitre.
Olivier Dall'Oglio a redessiné les plans du palais !
Une victoire qui vient gonfler le sentiment de résurrection de ces Verts qui n'en finissent plus de faire tourner le compteur de points. Patrick Guillou souligne le rôle d'Olivier Dall'Glio, véritable chef d'armée : "Pour mener ses « pinsoutes » à bon port, l’empereur Dall’Oglio reconstruit petit à petit le champ de ruines. Fini les Berezina, Waterloo et autres échecs cuisants. Le nouveau général en chef de Sainté fait table rase du passé."
Cette bonne forme de l'ASSE, on la doit également à la capacité d'Olivier Dall'Oglio à clarifier les objectifs, les choix tactiques, à assumer les hommes alignés sur la pelouse. Laurent Batlles avait peut-être perdu une forme de lucidité et son management avait certainement touché un plafond de verre. Patrick Guillou note que "l’investissement général est incomparable. L’organisation et les choix tactiques aident à la mise en place d’un contenu plaisant. Des joueurs responsables vivant enfin une aventure commune."
Afin que cette mutation dure ad vitam aeternam, "la prise de conscience doit être individuelle. Une remise en question individuelle permanente pour réaliser le projet collectif" martèle Guillou.
Une équipe enfin digne de son public !
Si nos Stéphanois ne sont pas encore des gladiateurs prêts à prononcer le fameux "Ave Cesar, morituri te salutant", ils s'en rapprochent tout doucement. Ils ont en tout cas mis au supplice de bien pâles Bastiais ce samedi, les réduisant à pleurnicher sur l'arbitrage ou encore à tenter, comme on le verrait dans une D4 de district, des coups vicieux pour annihiler les actions stéphanoises...
Patrick Guillou apprécie les nouvelles intentions et qualités stéphanoises : "Bonne stabilité défensive. L’animation offensive est encore perfectible tout comme le soutien et l’occupation dans la surface. Les actions offensives se concluent désormais par une prise d’initiative (centre, tir, 1vs1). Le jeu est moins stéréotypé et les acteurs ont beaucoup plus de liberté."
Point de Jules César ou de Napoléon à St-Etienne. Olivier Dall'Oglio suffit à la joie des supporters afin de remporter la bataille de la terre de Ligue 2. il sera alors temps de fêter le retour du roi en Ligue 1, mais avant cela, il reste 9 batailles à mener !