À neuf rencontres de la fin du championnat, Robert Malm, ancien buteur de D2, aujourd'hui commentateur pour BeIN Sports s'est longuement exprimé au micro du site MaLigue2. Extraits.
Une Ligue 2 plus ouverte que jamais
Robert Malm : « Cette saison est vraiment assez homogène parce que si tu prends Grenoble qui est 10ᵉ et Dunkerque qui est 14ᵉ, il y a 3 points. Grenoble peut regarder derrière comme ils peuvent regarder devant. C’est ça qui fait le charme de ce championnat.
Surtout, la course aux playoffs est complément ouverte et indécise. Je vais me mouiller, mais aujourd’hui mis à part Auxerre, ça reste très très ouvert derrière. Je pense qu’Auxerre, mis à part catastrophe, s’ils ne font pas de fausse note, ils vont y aller.
Après, derrière, même Saint-Étienne à un moment donné, lorsque Laurent Batlles a été écarté, était assez loin. Finalement, avec l’arrivée d’Olivier Dall’Oglio, ils sont complètement dans la course, même pour les deux premières places.
Donc oui, c'est un championnat très homogène cette saison, peut-être l’un des plus serrés de l’histoire. Et pour finir, pour moi une des équipes qui est quasiment condamnée, c'est Valenciennes qui a trop de points de retard. Ça serait un miracle de pouvoir se sauver. »
Auxerre a les armes
Robert Malm sur l’AJ Auxerre : « Le danger peut arriver de partout à Auxerre, et c’est cela qui rend cette équipe homogène, imprévisible par moment. On a beaucoup compté sur Gauthier Hein et Gaëtan Perrin à un moment donné dans le jeu, mais tu peux rajouter Sinayoko, Ayé.
Tu peux y mettre Raveloson qui est capable de se projeter vers l’avant, Jubal qui a son importance sur coup de pied arrêté. Et puis quand tu as un garçon comme Paul Joly qui est capable de distribuer des centres…
Tu te dis que oui, Auxerre a toutes les armes en main. Alors, on est dithyrambique par rapport à Auxerre parce qu’ils nous ont apporté du contenu et de quoi pouvoir l’être par rapport à eux. Mais pour moi oui, en termes de contenu et de jeu, honnêtement, ils ont tout, partout et dans chaque ligne. »
Angers tire la langue
Robert Malm sur le ralentissement d’Angers SCO : « Je ne m’attendais pas à qu’ils perdent autant de vitesse. À un moment donné, tu perds toujours un peu de vitesse, mais ce sont justement ces équipes du haut de tableau qui savent réagir rapidement, un peu comme l’a fait Auxerre.
Même quand ils n’étaient pas bien, ils prenaient des points. Au contraire d’Angers, qui lorsqu’ils ne sont pas bien, ils perdent. Angers a été champion d’automne, même si c’est un titre honorifique qui ne veut pas dire grand-chose, mais tu es quand même leader à mi-saison, donc ça prouve que tu as fait du bien travail.
Mais une chose qui est importante : oui, Angers avait heureusement plusieurs coups d’avance. Malgré ce ralentissement, pendant ce temps, d’autres adversaires se sont neutralisés et il n’y a pas grand monde non plus qui a su profiter pour croquer, voire dépasser Angers.
L’équipe qui a le plus profité de tout ça quand même, ça reste Saint-Étienne qui est revenu à deux petits points. On peut mettre Laval aussi, et ces deux équipes peuvent à tout moment faire inverser la tendance. Donc le grand gagnant dans tout ça pour le moment, c'est Sainté, même si Angers conserve cette seconde place. Mais il faut surtout regarder derrière parce que ça pousse très fort. Il faut reconnaître qu’on ne s’attendait pas à ce qu'Angers perde autant de matchs sur une période finalement assez courte. »
L'ASSE sous pression
Robert Malm sur l’ASSE : « Ils n’ont plus le droit à l’erreur, ils le savent. Ils savent ce qu’ils ont traversé. Ils ont été très bien à un moment donné avec Laurent Batlles, il y a eu ces cinq défaites d’affilée qui ont coûté la place à Laurent Batlles.
Il y a eu quelques réajustements au sein de l’effectif et puis Olivier Dall’Oglio a trouvé quelque chose, à trouver le petit truc en plus que n’avait peut-être pas Laurent à ce moment-là. Ils vont se mêler sans problème à la course au Top 5 jusqu’au bout, ça j’en suis persuadé.
Et je peux dire que l’homme qui est à la tête de cette équipe ne va rien laisser passer. Il a l’expérience des montées, il sait comment ça peut se passer et se finir.
Et quand tu es un club comme Saint-Étienne, plus on va avancer, si plus les résultats sont bons, plus la pression populaire va être forte, et c’est là où on verra Saint-Étienne. Mais le Top 5, c'est au moins le minimum, sinon ça serait une faute. »