Si les actionnaires de l'ASSE recherchent encore et toujours à vendre le club par nécessité économique, un autre mastodonte du football français sombre ces derniers mois. Les Girondins de Bordeaux. Explications.

 

"Plus PQ à Bordeaux"

La situation économique des Girondins de Bordeaux ne cesse de se tendre. Daniel Riolo a commenté le marasme bordelais dans l'After ce lundi soir :

"Auxerre et Saint-Étienne qui montent, c'est bien. Quand les clubs marquants, qui amènent du monde, que les gens aiment, sont en Ligue 1, c'est mieux. Quand tu vois les pauvres bordelais, avec ce club qui est en perdition totale.

Il se passe ce qu'il devait se passer, ce que j'annonce depuis le début. Ce club est en train de mourir à petit feu. Gérard Lopez va petit à petit ne plus payer les gens. Il commence à ne plus payer certains fournisseurs. Là ce sont les entreprises de nettoyage qui ne sont plus payées.

L'anecdote à la fois dramatique et drôle. Une entreprise de nettoyage n'était plus payée depuis Noël. Ce sont eux qui font le ménage. Ils sont également chargés d'alimenter en fournitures hygiéniques. Mercredi panique à bord, il n'y avait plus de PQ ! Les jeunes du centre de formation vont aux chiottes et il n'y a plus de PQ... Voilà où on en est dans un club professionnel comme Bordeaux où les joueurs vont aux chiottes et il n'y a plus de PQ parce que Gégé Lopez ne paye plus les factures.

Il faut que Lopez le vende puisqu'il a essayé de nous faire croire qu'il y avait un actionnaire minoritaire, mais ça, c'était du flan. Je l'avais dit, un actionnaire était intéressé avec des américains, ils étaient prêts, mais Gégé Lopez n'a pas donné suite. La situation est dramatique et les tensions entre groupes de supporters pourraient dégénérer ! ".

 

“ON SE DIRIGE VERS UN FINANCEMENT, UN PRÊT, POUR LA SAISON PROCHAINE”

Clément Carpentier, journaliste France Bleu Gironde, très au fait de l'actualité du club girondin, s'est exprimé sur la situation du club dans Bordeaux Le Mag. Des propos retranscrit par nos confrères de Girondin4ever.

« Il ne faut pas croire qu’il y a 15 milliardaires qui attendent derrière la porte du Château du Haillan. Je crois que les gens ne se rendent absolument pas compte de ce qu’il faut mettre financièrement sur la table aujourd’hui…

Aujourd’hui, c’est simple, vous venez aux Girondins, il faut déjà mettre entre 30 et 40 millions d’euros juste pour construire votre premier budget. C’est une somme énorme, même si vous partez sur un club qui vaut 0 et même si Gérard Lopez vous faisait la fleur de vous le donner pour 0… Il faudrait poser 30 ou 40 millions d’euros juste pour faire tourner la boutique la saison d’après par rapport à tous les engagements et les charges du club…

Et en plus, vous avez Gérard Lopez qui, évidemment, veut en plus en récupérer un peu vis-à-vis de tout ce qu’il a mis… C’est légitime, même s’il pourrait dire qu’il s’est trompé et qu’il s’en va avec zéro… Mais bon, ce n’est pas tout le monde qui fait ce genre de chose. Il faut imaginer la somme globale qu’il faut mettre pour récupérer les Girondins de Bordeaux…

Je ne sais pas aujourd’hui quel investisseur va arriver comme ça et dire ‘je pose 50M€ sur la table, Monsieur Lopez vous pouvez partir je vous en donne une partie, et je construis ma première saison’. Les gens ne se rendent pas compte de la somme qu’il faut mettre sur la table tout simplement pour racheter un club comme les Girondins de Bordeaux ».

« C’est vrai que les trois prochains mois risquent d’être très mouvementés, mais j’ai envie de dire qu’on a l’habitude avec les Girondins de Bordeaux, malheureusement, ces dernières années.

Après, sur l’aspect financier, ça peut être réglé quand même assez vite, car à partir du moment où il trouve un financement pour la saison prochaine, Gérard Lopez va considérer que le boulot est fait financièrement.

Après, ce sera à la DNCG de juger ou pas si cette forme d’endettement, puisqu’on se dirige vers ça – vers un prêt – pose problème ou non.».