Alors que son équipe du Paris FC a gagné son ticket pour le premier play-off d'accession en Ligue 1, son président Pierre Ferracci s'est exprimé. Il a donné son sentiment sur la saison du PFC qui sera peut-être le prochain adversaire des Verts dans la course à la montée à l'occasion du play-off qui aura lieu vendredi à Geoffroy Guichard. En attendant, Paris devra l'emporter face à Rodez ce soir pour obtenir son billet pour la suite...

Pierre Ferracci : "On peut presque parler d'une soirée historique pour le club du Paris FC. Une très belle soirée. Les filles ont conclu brillamment la saison qu'elles ont effectuée. L'Europe, la troisième place de championnat. Et puis pour les garçons, ça a été aussi difficile, mais ce sont les playoffs, le top 5. Alors oui, on aurait préféré garder la quatrième place et jouer à Charlety parce que nos supporters le méritent aussi. Ils ont été de plus en plus nombreux, de plus en plus déterminés, y compris dans les déplacements. On va aller à Rodez et on a fait un match à Bastia qui a été difficile, très difficile même, mais on a fait face. On a fait face comme d'habitude avec beaucoup de compétence, beaucoup de détermination. il y avait un peu de frilosité, comme pour nos filles, parce qu'on pouvait tout perdre sur un match. Qui aurait dit qu'on serait dans le top 5 au final quand on a vu avec quelle difficulté on a démarré ce championnat ?

Moi, j'y croyais parce que je croyais à la qualité de notre recrutement et à la qualité du staff bien entendu qu'on a renouvelé l'été dernier. Il faut deux ans pour refaire une équipe, mais dès la première année, on savait que le top 5 était un objectif réalisable. Mais c'est vrai que quand on est passé par la 17ème place au bout de la 10ème journée, une place de premier relégable, certains ont pu s'inquiéter. On a gardé le cap et petit à petit, on est remonté."

"Maintenant, on va essayer d'en profiter à fond"

"Le top 5, c'est l'aboutissement de tout ça et maintenant, on va essayer d'en profiter à fond malgré ce match très difficile à Bastia. Très difficile et même un peu rugueux, c'est la loi du football. Dans les mêmes circonstances, on ne ferait pas cadeau à Bastia ou à d'autres si on se retrouvait dans la situation qui était la leur. Mais bon, après tout, QRM a battu Saint-Etienne, Dunkerque a accroché Angers, qui luttait pour la deuxième place. Donc c'est la compétition. Il n'y a pas de sujet avec ça. Il y a peut-être quelques individualités qui ont fait un peu de zèle. Un peu de zèle dans la grossièreté, dans l'agressivité. Vous savez, je connais mon île et parfois, il y en a qui viennent de très loin sur cette île et qui veulent démontrer, je ne sais pas quoi... Mais ça, à la limite, c'est du passé.

Ce qui me perturbe le plus, et je vais interpeler le corps arbitral, c'est la blessure de Kebbal qui ne sera pas seulement absent à Rodez. Il est arrêté maintenant pour deux ou trois mois. C'est une blessure sérieuse qu'il a eue, totalement déconnectée du jeu et parfaitement gratuite. On n'a pas l'habitude de critiquer les arbitres au Paris FC, mais à deux reprises depuis un mois, j'ai interpelé le corps arbitral pour dire « protégez Kebbal ».

Le petit est victime d'agressions régulières, de jeux durs. Je ne parle pas de contact, c'est un sport de contact le football, mais de jeux durs. Je me souviens, il y a quelques jours, qu'un arbitre réputé m'a dit, vous savez le petit Kebbal, il est très talentueux, il subit beaucoup de fautes, mais il devrait moins amplifier ses chutes quand il est victime de fautes. J'étais un peu perplexe parce que nous, on a plutôt tendance à penser qu'Ilan pourrait tomber plus souvent parce qu'il résiste et il tient debout malgré sa petite taille, il est robuste."

"Il y aura un engagement total"

"En attendant, on va se projeter sur Rodez demain. Ça va être un match difficile, mais on va être là. On va partir tout à fait confiant d'abord parce que je l'ai dit, cette équipe a démontré tout au long de la saison qu'elle pouvait faire face aux coups durs. Des problèmes de pelouse, des problèmes de délocalisation, des blessures comme on n'en a jamais connu, mais elle fait face, ça veut dire que l'effectif est complet, et il est plein de talents. Je suis persuadé que cette équipe a un mental à toute épreuve. Dans la difficulté, c'est ça aussi qu'on construit. Elle a un mental à toute épreuve. Ils sont tout à fait déterminés à aller gagner à Rodez. Ça ne va pas être simple parce que Rodez est une équipe qui a mérité sa place aujourd'hui. Mais je suis persuadé qu'on a les moyens de passer et de se donner le rendez-vous suivant qui va être tout aussi difficile.

Je suis sûr, pour avoir parlé avec tous les joueurs individuellement et collectivement, qu'ils vont mettre le paquet pour réussir ce match. Pour eux d'abord, pour leur famille, pour le club, pour les supporters dont j'ai dit qu'ils nous avaient supportés tout au long de la saison avec de plus en plus de vigueur, pour les salariés du club, pour les partenaires, pour les dirigeants du club, et puis aussi peut-être pour Ilan parce que demain, il sera malheureux en les regardant, mais il sait très bien que ses collègues vont tout faire pour lui rendre ce qu'il a apporté tout au long de la saison à l'équipe : du talent, de la compétence, de la détermination et du respect des autres aussi.

Il y aura un engagement total et je suis persuadé qu'on a les moyens de sortir gagnant de ce match-là, devant un public qui sera forcément hostile, mais dont j'espère qu'il sera respectueux aussi des 22 joueurs sur le terrain et qu'on aura un beau match de play-off et qu'on en sortira gagnant avec tout le bonheur que ça peut apporter à l'ensemble du club."