Il y a une situation qui est actuellement difficile à gérer et qui pèse énormément d'un point de vue économique sur le football français. À deux mois de la reprise du championnat de Ligue 1, on ne connaît toujours pas le nom du diffuseur. Cela met une véritable pression sur de nombreux clubs, dont les promus. Le propriétaire et actionnaire majoritaire d'Angers Saïd Chabane s'est confié dans les colonnes de Ouest France.
Une situation inquiétante pour la Ligue 1 selon les propos de Saïd Chabane :
- La Ligue de football professionnel a lancé un appel d'offres de 800 millions d'euros pour la diffusion des championnats de Ligue 1 et Ligue 2 sur la période 2024-2029.
- Cet appel d'offres n'a pas trouvé preneur, laissant le foot français sans diffuseur à deux mois de la reprise de la saison.
- Cette situation inquiète les clubs, dont une grande partie du budget dépend de ces droits de diffusion.
- Un accord potentiel entre BeIN Sports et Canal+ a échoué, Canal+ refusant d'investir les 700 millions d'euros par saison espérés.
- Vincent Labrune, président de la Ligue, aurait revu les ambitions financières à la baisse, autour de 500 millions, sans réaction de Canal+.
- Le précédent échec avec Mediapro, qui avait obtenu les droits pour 1,15 milliard d'euros, est évoqué comme une raison de prudence actuelle.
- La LFP envisage de créer une chaîne 100 % Ligue 1, produisant et distribuant elle-même les contenus via divers opérateurs et plateformes.
- Saïd Chabane préfère un accord avec beIN et Canal+, le considérant comme le plan le plus viable sur un cycle de cinq ans.
Une petite enveloppe pour les plus petits clubs du championnat ?
" En prenant en compte les autres frais de fonctionnement de la LFP, les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 n’auraient plus qu’environ 300 millions d’euros à se partager - selon les critères de répartition -. Si les chiffres qu’on entend sont les bons, on part sur cinq ans de vache maigre. Parce qu’on va arriver à un niveau de droits télé inférieur à 2008. Avec des salaires trois à quatre fois supérieurs.
La Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) avait demandé aux clubs de tabler, pour l’élaboration de leur budget 2024-25, sur des revenus de droits télé équivalents à la saison dernière. Ils seront sans doute même inférieurs, et le delta impactera surtout les plus « petits ». Car les sept clubs européens (PSG, Monaco, Brest, Lille, Nice, Lyon et Lens) se partageront environ 160 millions de droits internationaux cette saison. Donc je ne crains rien pour eux. Mais du 7ᵉ au 18ᵉ, ce sera une autre danse "
" Ça va être un peu dur "
" Mais le SCO va quand même devoir ajuster son mercato et l’ensemble de ses dépenses en fonction d’un budget d’environ 30 millions d’euros (contre 46 millions en L1, il y a deux ans). Les droits télé aujourd’hui, pour le SCO, représentent entre 50 et 60 % du budget. Si les calculs restent comme ça, cela représentera donc 7 millions de moins que lors du dernier exercice en Ligue 1. On passerait de 22 à 13 et 15 millions de droits télé, détaille Saïd Chabane. La grille salariale devrait donc évoluer raisonnablement à la rentrée. Ça va être un peu dur. Il faudra beaucoup de pédagogie pour expliquer aux uns et aux autres pourquoi ils n’auront pas ce qu’ils voudront, mais c’est un passage obligé. Le SCO a changé d’univers avec la remontée en Ligue 1, mais n’a pas pour autant touché le jackpot. "