Philippe Diallo a succédé à Noël Le Graët en juin 2023, dans un contexte difficile pour la Fédération, marquée par une image ternie et une gouvernance en crise. Il estime avoir relevé ces défis avec succès : « Aujourd'hui, objectivement, ils [les défis] ont été relevés. L'image est restaurée, la gouvernance a été apaisée et nous avons renforcé le modèle économique. » Fort de ces résultats, il se sent prêt à prolonger son mandat pour « rassembler le monde du football » et continue de s'affirmer comme l'homme de la situation.
Diallo met également en avant ses réussites sur le plan économique, notamment la signature d’un contrat équipementier avec Nike d’une valeur supérieure à 100 millions d’euros annuels, assurant la stabilité financière de la FFF pour les dix prochaines années. Ce succès permet, entre autres, de garantir un soutien accru au football amateur malgré la baisse des droits audiovisuels pour le football professionnel. « Nous pourrons bientôt offrir 150 M€ annuels », promet-il, soulignant ainsi son engagement pour le développement des clubs amateurs.
"Nike" permet à la FFF d'augmenter sa puissance financière
Alors que le football français a récemment vu le départ de deux sélectionneurs — Thierry Henry chez les Espoirs et Hervé Renard chez les Bleues — Philippe Diallo a réitéré son soutien à Didier Deschamps, à la tête de l'équipe de France masculine. Il déplore les critiques jugées « injustes » à son encontre, rappelant les résultats exceptionnels obtenus sous sa direction, avec notamment une demi-finale à l'Euro et une finale de Coupe du monde. « Il y a une forme d’injustice », affirme Diallo, soulignant que Deschamps « devrait jouir d'une forme de gratitude par rapport à ce qu'il a amené à cette équipe de France depuis douze ans ».
Révolution dans la structuration des ligues professionnelles françaises ?
Concernant les grands axes de sa campagne, Diallo insiste sur la nécessité d’améliorer encore le financement du football amateur et de clarifier les compétences entre la Fédération, les Ligues et les districts. Il ambitionne également de faire passer le nombre de licenciés à 3 millions dans les cinq à dix ans, en coopération avec les collectivités locales pour garantir des infrastructures suffisantes.
Parmi ses autres projets, Diallo évoque la création possible d'une Ligue 3 professionnelle pour soutenir le développement du National 1, en proie à des difficultés économiques. En outre, il compte revisiter le format de la Coupe de France, « sans toucher aux fondamentaux », tout en simplifiant les règlements.
Diallo, favori à sa propre succession
Diallo se montre également optimiste quant à l'avenir des sélections nationales. S’il reconnaît la déception des résultats des Bleues aux Jeux Olympiques, il salue la dynamique insufflée par Hervé Renard et espère que le nouveau sélectionneur, Laurent Bonadei, saura prolonger cette dynamique. Il en va de même pour les Espoirs, où le départ de Thierry Henry a laissé place à Gérald Baticle, que Diallo soutient pleinement.
À moins de trois mois de l'élection de la FFF, Philippe Diallo est en position de force pour obtenir un nouveau mandat de quatre ans. Grâce à plusieurs à un bilan positif, il fait face à peu d'opposition. Jamel Sandjak (frère de l'ex-attaquant de l'ASSE, Lyazid Sandjak), pressenti comme un candidat crédible, a renoncé à se présenter, laissant Michel Moulin comme seul opposant déclaré. Il se serait toutefois rétracté il y a peu...