C’est une petite révolution qui se profile pour le football mondial. À partir de 2026 et jusqu’en 2030, le calendrier international va connaître une modification majeure. Une décision entérinée par le Conseil de la FIFA en mars 2023 et qui changera durablement le rythme des saisons de clubs comme de sélections.
L’instance internationale a acté une réorganisation du calendrier dès l’issue de la Coupe du monde 2026, programmée du 8 juin au 19 juillet aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Pour équilibrer la répartition des rencontres, et éviter la multiplication des arrêts de championnat, la FIFA a choisi de supprimer la traditionnelle trêve d’octobre.
À sa place, la fenêtre internationale de septembre sera élargie. Elle s’étendra désormais sur 16 jours, avec la possibilité de disputer jusqu’à quatre matchs. Cette révolution bouleversera le début de saison des clubs. Ils seront contraints de voir leurs internationaux partir plus longtemps, mais cela permettra d’éviter une coupure supplémentaire un mois plus tard.
La fenêtre de novembre maintenue
Si octobre disparaît du calendrier, novembre conserve en revanche sa place. Les sélections disposeront toujours d’une fenêtre de neuf jours pour organiser deux rencontres internationales. Cette continuité devrait permettre aux compétitions de qualification (Euro, Coupe du monde, Coupes continentales) de garder leur rythme.
La logique de la FIFA s’explique aussi par la date tardive de la finale du Mondial 2026, fixée au 19 juillet. Ainsi, l’écart entre la fin du tournoi et la première trêve internationale de septembre reste comparable aux précédents calendriers.
Moins d’interruptions, plus de continuité pour les clubs
En pratique, cette refonte va réduire le nombre d’interruptions dans la saison. Aujourd’hui, les clubs européens voient leur calendrier coupé trois fois de suite en septembre, octobre et novembre. À partir de 2026, ils n’auront plus que deux trêves rapprochées : septembre (plus longue et plus dense) et novembre.
Pour les entraîneurs de clubs, c’est une nouvelle plutôt positive. Cela offrira davantage de continuité dans le travail et limitera les déplacements fréquents des internationaux. En revanche, la trêve de septembre pourrait être vécue comme un casse-tête. Les joueurs seront absents plus longtemps et potentiellement plus fatigués à leur retour. La LFP imaginera-t-elle d'occuper cet espace pour y incorporer une compétition ? Si c'est le cas, il faudra faire sans les internationaux...
Les Bleus concernés dès 2026
L’équipe de France, comme toutes les grandes nations, devra s’adapter à cette nouvelle donne. Actuellement engagés dans les qualifications pour la Coupe du monde 2026, les hommes de Didier Deschamps enchaînent cette saison trois fenêtres consécutives : septembre, octobre et novembre. Après leurs victoires face à l’Ukraine (2-0) et l’Islande (2-1), ils affronteront l’Azerbaïdjan et à nouveau l’Islande les 10 et 13 octobre prochains. Puis l’Ukraine et l’Azerbaïdjan les 13 et 16 novembre.
À l’avenir, ces rendez-vous seront regroupés dès le mois de septembre, condensant ainsi le programme et l’intensité des qualifications.
Ce calendrier révisé sera appliqué pour l’ensemble du cycle 2026-2030, jusqu’à la prochaine Coupe du monde. Une fois encore, la FIFA démontre sa volonté d’harmoniser le calendrier international et de ménager les clubs. Cependant, cette réforme ne manquera pas de faire débat entre partisans d’une continuité accrue en club et défenseurs des sélections nationales.