Ce dimanche soir, l'ASSE s'est inclinée sur le score de 2-0 face à l'Olympique de Marseille. Inoffensifs, les stéphanois ont eu toutes les peines du monde à garder le ballon quelques instants. Dans sa chronique pour Le Progrès, Patrick Guillou revient sur la rencontre
Une impuissance criante de l'ASSE
« 22 h 43. « Les enfants, on va se coucher. C’est l’heure ! N’oubliez pas d’éteindre la télé. » » Ces mots résument bien l’impression laissée par les Stéphanois après leur match contre l’OM. Incapables de rivaliser, « Les Verts ont regardé les Phocéens jouer pendant quatre-vingt-dix minutes. »
Les Verts, 16es de Ligue 1 après cette défaite 2-0, ont une nouvelle fois affiché une incapacité inquiétante. « Face à l’OM, les Verts voulaient bien gagner le match. À la limite faire un nul. Mais ils ne voulaient surtout pas jouer vers l’avant » Seulement 30 % de possession et trois tirs en tout... et une attente de « 34 minutes d’attente pour un ballon touché dans la surface adverse », l’équipe n’a jamais semblé en mesure de rivaliser. Le contraste avec la maîtrise marseillaise était saisissant, notamment face à « la vitesse de circulation qui a largement troublé l’organisation du bloc »
Dans un match qualifié de « gala » donc avec à des prix paraissant assez élevé– « cent euros la place » –, les attentes étaient élevées, malgré la connaissance du contexte de la rencontre. Malheureusement, la prestation livrée a transformé cette soirée en une démonstration des lacunes stéphanoises.
Des signaux inquiétants
Face à des Marseillais qui n’ont jamais été véritablement inquiétés, les Stéphanois ont affiché un manque de pressing et une difficulté chronique à répondre tactiquement. « Le tas de ciment n’aura pas suffi pour donner une solidité à cet ensemble poreux. »
Il va falloir encore travailler pour que l'ASSE puisse prétendre ne serait-ce qu'à rassurer ces supporters. En attendant pour Patrick Guillou, « L’ancien triumvirat au sous-sol ressort la lampe à souder. Il espère que les manitous américains ne vont pas raser la cabane. [...] Il croise surtout les doigts afin qu’une énième fois, le mercato hivernal sentira bon la fleur d’oseille. »