L’ASSE Féminine a traversé une saison 2024-2025 riche en rebondissements, marquée par un changement d’entraîneur, une série noire en championnat, mais aussi une demi-finale de Coupe de France historique. Pour leur première saison sous l’ère Kilmer Sports, les Vertes ont assuré leur maintien au terme d’un exercice éprouvant, mais porteur d’espoir.

La saison avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices. Les Stéphanoises signaient trois succès consécutifs face à Reims, Nantes et Paris FC. Neuf points en trois journées. Ainsi, l’ASSE semblait lancée pour vivre un exercice bien plus serein que les précédents.

Un départ rêvé, puis la descente aux enfers

Mais dès octobre, la réalité du haut niveau les a rattrapées. Une série de défaites, dont une très lourde face à l’OL (11-0), a plongé le groupe dans une spirale négative. Les Vertes n’ont remporté que deux matchs sur les 19 dernières journées d'Arkema Première Ligue. Le maintien s’est finalement joué lors de l’avant-dernière journée, grâce à un but de Sarah Cambot dans les derniers instants contre Strasbourg (1-1). Les points engrangés en début de saison ont été précieux pour conserver un mince matelas d’avance.

Le départ de Mortel. Marc-Antoine Brihat, nouveau coach de l'ASSE

En pleine tempête sportive, l’ASSE a également connu une secousse en interne avec le départ de son entraîneur Laurent Mortel. Mis à pied à titre conservatoire le 28 janvier 2025, le club annonçait alors « dans l’attente de l’évolution de la procédure disciplinaire diligentée à son encontre ». Il sera officiellement démis de ses fonctions le 12 mars. Selon Le Progrès, plusieurs signalements en interne avaient conduit à cette décision : « Celui qui entraînait les féminines depuis 2022 avait été mis à pied le 28 janvier à la suite de plusieurs signalements à son encontre, au sein même du club. »

C’est son adjoint Marc-Antoine Brihat qui a pris les rênes, dans un contexte délicat. S’il n’a pas eu le temps de tout bouleverser, il a su maintenir l’équipe à flot jusqu’à la fin de saison. Plusieurs joueuses ont malgré tout brillé individuellement, à l’image de Cindy Caputo (5 buts), appelée en Équipe de France en octobre par Laurent Bonadei, et auteure de sa première passe décisive face à la Suisse. La capitaine Solène Champagnac a également tenu son rang, incarnant le leadership sur et en dehors du terrain. Douze joueuses ont disputé plus de 20 matchs, un signe de continuité malgré l’instabilité.

Une campagne de Coupe prometteuse et un mercato affirmé

C’est en Coupe de France que l’ASSE a su faire vibrer son public. Après avoir éliminé Reims, Marseille et Lille, les Vertes ont atteint le dernier carré. Une demi-finale historique, disputée face au Paris Saint-Germain au Stade Salif Keita. Malgré une belle résistance, les Stéphanoises s’inclinent 1-2 face aux Parisiennes. Une défaite frustrante, mais un parcours porteur de promesses pour l’avenir.

Cette ambition de progression, Kilmer Sports l’a clairement affichée dès son arrivée : « À l’ASSE, c’est un des points sur lequel on souhaite progresser. On y mettra les moyens. » Pour sa première saison complète à la tête du club, le groupe canadien a supervisé un mercato agité, avec 12 arrivées et de nombreux départs. Parmi les recrues notables : Sarah Cambot (Guingamp), Lisa Martinez (Rangers), Easther Mayi Kith (Reading), ou encore Samantha Stratigakis. D’autres joueuses comme Fiona Bogi (Rodez), Emma Templier (Nice) ou A. Connesson (Reims) sont également venues renforcer l’effectif.

À l’inverse, des éléments importants ont quitté le Forez : Noémie Carage (Dijon), Ninon Blanchard (OM), Regina Otu (Fenerbahçe), ou encore Kristen Scott.

Cap sur 2025-2026 pour l'ASSE : stabilité et ambition ?

L’ASSE Féminine termine donc la saison 2024-2025 avec un maintien acquis dans la douleur, mais aussi de nombreuses leçons tirées. L’objectif pour 2025-2026 est clair : ne plus jouer le maintien et viser la première moitié de tableau, tout en capitalisant sur l’expérience acquise et la belle campagne de Coupe.