Alors que l'actualité footballistique ne cesse de tourner autour de l'avenir de Kylian Mbappé, L'Equipe a rappelé cette semaine que cette histoire n'est pas sans rappeler le départ de Michel Platini. Le français avait décidé de quitter le Forez pour s'engager avec la Juventus. Retour sur cet épisode qui a marqué l'histoire du foot français.
L'Equipe a accordé cette semaine un large article sur le départ de Michel Platini de l'ASSE. Extraits.
"Le 30 avril 1982, alors que la France s'interroge depuis plusieurs semaines sur le futur club de Michel Platini, le capitaine de l'équipe de France s'envole discrètement pour Turin à deux journées de la fin du Championnat. La veille, il a rencontré les émissaires d'Arsenal. Au dernier jour du mercato italien pour les joueurs étrangers, le Stéphanois s'engage pour deux ans avec la Juventus, passée à l'offensive trois semaines plus tôt. [...]
En quittant la France à 26 ans - l'âge qu'aura Kylian Mbappé en fin d'année... -, la star des Bleus met fin à un feuilleton long de plus de quatre ans et demi..
Stéphanois depuis 1979, il quittera l'ASSE en 1982. Un départ qui a fait couler beaucoup d'encre à l'époque :
Le 12 avril, l'intéressé est cash : « Si j'avais à choisir aujourd'hui entre Saint-Étienne et le PSG, Paris prendrait un peu le dessus. C'est une question d'envie. Mais rien ne dit que je n'en changerai pas dans huit jours. » Dès le lendemain peut-être…
Et ce sera donc la Juventus alors qu'on l'imaginait rester en France au plus près de ses affaires commerciales. Platini évoque alors l'envie de découvrir un autre football, le pays de ses ancêtres, d'une certaine douceur de vivre. Et un choix personnel.
France Football décrypte alors : « L'événement qui a tout précipité fut le match que joua, le 13 avril, Saint-Étienne à Bastia. » À Furiani, injurié par le public, et certains adversaires, à propos du conflit personnel qui l'oppose à Jean-François Larios, Platini a préféré sortir à la mi-temps, à bout de nerfs. « Quelques jours plus tard, à Geoffroy-Guichard, il fut de nouveau apostrophé. Il comprit alors qu'il lui fallait impérativement quitter la France. » Non sans avoir négocié avec la Juve d'être libéré pour les matches amicaux des Bleus d'ici à l'Euro 1984 en France.