Gardien de l'ASSE de 1991 à 1994, Joseph-Antoine Bell a largement participé aux belles performances stéphanoises à cette époque. Présent à St-Etienne à l'occasion des quatrièmes Journées Scientifiques organisées par l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne et l'Université de Douala les 16 et 17 octobre derniers, Joseph-Antoine Bell a évoqué son passage sous le maillot Vert.
En avril dernier, Benoît Assou-Ekotto revenait sur son expérience stéphanoise et notamment son arrivée dans le Forez. Il expliquait avoir voulu décliner par rapport à la ville et l'environnement atour de St-Etienne : "J’avais connu Saint-Étienne en venant jouer avec Lens à l’hôtel du golf je crois. J’y était allé quand j’avais 20 ans, et je m’étais dit « putain c’est pas ouf ici quand même » et j’avais retenu ça. Mon agent m’appelle, il me dit : « Il y a Saint-Étienne et tout ». Je lui dis « Nan tout mais pas Saint-Étienne s’il te plaît ». Il m’a dit « Non mais Saint-Étienne ça changé, ils ont un tramway maintenant et tout ça ». J’ai répondu : « Oui mais non quand même je ne veux pas »"
St-Etienne ? "C’est une toute petite ville, avec peu de distractions."
Avant lui, Ole Selnaes n'avait également pas mâché ses mots en évoquant la ville : "Je n’ai jamais caché que je n’étais pas heureux dans cette ville […]. J’allais à l’entraînement et je rentrais chez moi après l’entraînement. Le reste de la journée, j’étais seul dans mon appartement. C’est une toute petite ville, avec peu de distractions."
Heureusement, d'autres joueurs sont repartis de St-Etienne avec une toute autre image de la ville. Joseph-Antoine Bell fait partie de ceux-là... il a témoigné la semaine passée à l'occasion de sa venue dans la métropole. des propos retranscrits par Evect.
"Lorsqu'on me demande où je me suis senti le mieux, c'était à Saint-Étienne"
"Quand je suis arrivé à Saint-Étienne, j'avais déjà été à Marseille ainsi qu'à Bordeaux. Lorsqu'on est venu me chercher à Lyon, au fur et à mesure de la route, j'étais avec mon épouse. On ne se parlait pas, mais j'étais certain que je l'entendais. Quand on prend la route de Givors, etc., vous imaginez aujourd'hui, mais il y a plus de 20 ans, à quoi cela ressemblait. Les murs étaient gris, noirs, on voyait encore les traces du charbon, et les mines étaient toujours présentes dans l'esprit des gens. Intérieurement, on se disait que ça ne pouvait être qu'un enterrement, mais pas de première classe.
Finalement, après, lorsqu'on me demande où je me suis senti le mieux, c'était à Saint-Étienne. C'est extraordinaire, les Marseillais ne l'admettraient pas. C'est vrai qu'ils sont passionnés, mais ils n'ont jamais été aussi chaleureux que les Stéphanois. Et à Saint-Étienne, c'est authentique, ce n'est pas superficiel. Là-bas, les gens ont du cœur, ils savent apprécier et aimer sincèrement."