Les Girondins de Bordeaux, club historique de Ligue 1 en grande difficulté sportive en Ligue 2, pourraient prolonger le cauchemar en fin de saison. Sa santé financière ne fait tenir qu'à un fil sa présence dans les deux premières divisions françaises... 

Les Girondins de Bordeaux vivent une saison très compliquée sportivement. opposés à l'ASSE ce week-end, ils jouent dans un premier temps leur survie sportive. Une défaite face aux Verts les enfoncerait encore davantage dans le fond du classement de Ligue 2. Actuellement premier relégable avec 18 points, ils sont sous la menace de Quevilly qui, en cas de victoire, pourrait se porter à hauteur des Girondins s'ils étaient défaits.

Un scénario loin d'être acquis puisque les hommes de Riera seront opposés à ceux du tout nouveau coach de l'ASSE, Olivier D'all'Oglio, équipe également bien mal en point et restant sur une série de 5 défaites de rang.

Une situation difficile en juin qui refait surface en décembre

Le sportif n'est pas la seule préoccupation du président Lopez de Bordeaux. En effet, les problèmes récurrents de trésorerie rencontrés par les Girondins sont à nouveau venus agiter l'actualité du club. 

En juin dernier, Gérard Lopez avait réussi à rassurer le gendarme financier du football français, la DNCG comme l'expliquait à l'époque France 3 "Pour passer l'examen de la DNCG sans encombre, les Girondins de Bordeaux devaient couvrir un déficit de 40 millions d'euros dans le budget prévisionnel de la saison 2023-2024. Sans cela, le club s'exposait à des sanctions.

Une somme conséquente que le propriétaire et président des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez, a lui-même couvert. Pour ramener ces 40 millions, il aurait procédé à prêt d'actionnaire. Si cet apport arrivé au dernier moment a permis au club de ne pas être sanctionné, il pourrait avoir des conséquences sur le mercato estival et la vente de plusieurs joueurs, mais également sur la masse salariale, qui va être très probablement revue à la baisse."

Toutefois, nous voilà à mi-saison et à la période durant laquelle la DNCG reprend le pouls des clubs professionnels. Le passage de Bordeaux ce jeudi n'a semble-t-il pas complètement rassuré l'instance qui a décidé d'un "sursis à statuer dans l’attente d’éléments complémentaires demandés au club" par cette dernière.

Comme l'ASSE à une époque, Bordeaux recherche un actionnaire minoritaire !

Dans la foulée, les Girondins de Bordeaux ont produit un communiqué :

"La DNCG ayant pris connaissance du budget révisé du club à l’issue de la première partie de cette saison 2023/2024, ainsi que d’un projet stratégique nouveau consistant en l’ouverture de son capital à une participation minoritaire, a souhaité attendre de connaître les modalités précises de cette opération en cours de négociation avant de statuer."

L'enjeu est simple : soit Bordeaux parvient à trouver un actionnaire minoritaire en toute urgence, soit il risque de sombrer en national 1, voire un peu plus bas, selon la santé sportive du club au mois de juin. À l'heure actuelle, le risque de voir ce club historique couler dans les tréfonds du football national amateur est bien réel.