Laurent Batlles va diriger l'ASSE cet après-midi. Une vingt-deuxième rencontre de Ligue 2 face à une équipe qui lutte également pour son maintien : le FC Annecy. Un match à la vie, à la mort qui pourrait, en cas de défaite, mettre un terme à l'aventure stéphanoise de Laurent Batlles...

Les résultats de cette 22ème journée de Ligue 2 ont rappelé la réalité de la crise qui touche l'ASSE à Laurent Batlles et ses hommes. Seul Niort l'a emporté, mais cela renvoie les Verts à la dernière place du classement. Une dernière place qu'ils avaient abandonnée depuis la 19ème journée et qui semble à nouveau vouloir accueillir le club stéphanois...

C'est dire si la rencontre de cet après-midi (15h), face aux voisins annéciens, sera importantissime dans la course au maintien.

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Parallèlement au devenir de l'équipe stéphanoise en Ligue 2, c'est également celui de Laurent Batlles à la tête de l'équipe qui se joue. Celui qui a évité de peu le limogeage en novembre dernier après la défaite face à Rodez a semble-t-il fini d'user la patience de Roland Romeyer. Le président du directoire, revenu aux affaires afin de remettre de l'ordre dans la maison Verte en novembre, projetait déjà de se séparer de Batlles cet automne. Finalement, face à l'union sacrée affichée par le quatuor Batlles, Perrin, Soucasse et Rustem, Roland Romeyer a accepté de maintenir son coach et promis des moyens pour recruter.

7 à 9 millions d'euros dépensés cet hiver : la pression est sur le coach !

Au sortir du mercato hivernal, Romeyer a semble-t-il respecté sa part du deal en permettant à l'ASSE d'investir entre 7 et 9 millions d'euros selon les chiffres avancés ce matin dans le journal L'Equipe. Un montant qui prouve que le club possédait bel et bien un confortable bas de laine en prévision des jours difficiles...

Avec plus de 40 joueurs utilisés cette saison dont 5 gardiens de but (!), Laurent Batlles a tout tenté. La défense à trois, à quatre, une attaque à deux pointes ou une seule... Les jeunes, les expérimentés... Tout a été tenté mais rien n'a réellement permis à Batlles d'asseoir des certitudes. Il faut dire que le doute subsiste quant à l'ambiance qui règne dans le vestiaire stéphanois. Bernard lions évoque ce matin "une armée pléthorique de mercenaires, financièrement gavés et déclassés" qui pour certains, auraient "froidement accueilli les recrues de l'hiver (Larsonneur, Fomba...)". Bernard Lions n'hésite pas à nommer Monconduit et Dreyer. Le premier joue peu et déçoit à chaque sortie, quant au second, il ne fait même plus partie des groupes convoqués par Laurent Batlles.

Batlles, planté par ses recrues estivales, pourrait diriger son dernier match !

Monconduit comme Dreyer ou encore Giraudon, Pintor et Chambost, incarnent l'échec du recrutement estival de l'ASSE. Cinq arrivées qui ont davantage plombé le club qu'elles ne l'ont aidé à redémarrer un cycle en Ligue 2. Ces recrues, souhaitées par Laurent Batlles, pèsent comme un boulet au pied de l'entraîneur stéphanois qui ne pourra pas avancer l'argument d'un mercato subi comme aurait pu le faire à son époque Claude Puel qui en 2 ans au club n'a jamais eu le luxe de bénéficier de telles largesses financières.

Planté sportivement par des hommes en qui il avait accordé sa confiance, Laurent Batlles se trouve isolé et dans l'obligation de faire jouer son orchestre sans dissonance. Il n'est d'ailleurs pas impossible que de premiers sifflets accompagnent l'annonce, par le speaker, du nom du coach stéphanois cet après-midi à Geoffroy Guichard. La patience semble avoir laissé sa place à l'exaspération. Laurent Batlles, qui se dit déterminé à sauver les Verts, n'y arrive pas et cela se voit, cela se ressent. 

Ce mercredi, L'Equipe confirme que de nombreuses réunions ont eu lieu à L'Etrat afin d'envisager la suite. Au final, rien ne change et la confiance est renouvelée à Laurent Batlles... au moins jusqu'à cet après-midi. Si les Verts l'emportent, le coach stéphanois sera en sursis jusqu'à la prochaine rencontre. En cas de défaite, il se pourrait que l'on ne revoie plus Batlles sur le banc de l'ASSE...