Romain Revelli, ancien entraîneur des U17 de l'ASSE avant de rejoindre le staff de Christophe Galtier chez les professionnels, a poursuivi sa route à l'ETG, Andrézieux, Cholet, et dernièrement à Dunkerque d'où il est parti en février dernier. Il revient sur son expérience dans Le Progrès et évoque ses années Vertes...
"J’ai passé cinq années magnifiques aux côtés de Christophe. Ce furent les meilleures saisons du club depuis vingt ans. La coupe de la Ligue est venue couronner le tout mais il y a également eu la coupe de d’Europe. Et puis j’ai eu envie de devenir numéro un
L’USL c’est de loin ma plus dure expérience. Je m’entendais bien avec l’ancien président, mais deux actionnaires ont pris sa place et les promesses qui m’avaient été faites pour le mercato hivernal n’ont pas été tenues. Je savais que les nouveaux dirigeants ne souhaitaient pas me conserver à l’issue de la saison, j’ai préféré jeter l’éponge. J’étais lessivé.
J’ai toujours la dalle, l’envie de faire partager ma conception du football, mettre en place des systèmes. Mais je ne veux pas me précipiter. Pas cette fois-ci.
J’ai envie de retrouver l’exigence du haut niveau dans tous les secteurs. Des choses développées puissance 1 000. J’ai toujours faim. Je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait mais je veux pouvoir faire bénéficier de mon vécu, transmettre, mais je ne vais pas faire le pied de grue devant l’entrée des clubs."
"Ruf , il était beaucoup craint, il avait un ego surdimensionné"
Romain Revelli revient sur son expérience à l'ASSE et notamment les années passées aux côtés de Christophe Galtier.
"Tu ne peux pas déroger à ta formation et dans le recrutement. Aujourd’hui, la jeune génération a beaucoup de mal avec la remise en question. Or c’est indispensable si tu veux progresser. C’est la base de tout, l’humilité. Christophe Galtier a été très fort avec les mecs. Il avait décrété que l’on allait faire des matches amicaux à l’étranger durant l’intersaison pour se confronter au très haut niveau. Il est très malin aussi. Comme il savait que j’étais voisin de Stéphane Ruffier, il me chargeait de lui faire passer des messages. « Ruf », il était beaucoup craint, il avait un ego surdimensionné mais il m’aimait bien. Je discutais avec lui jusqu’à deux heures du matin au retour des déplacements. Il nous a fait gagner des matches. Le lendemain à l’entraînement, je disais à Christophe, "c’est bon il est OK". C’est un travail invisible, hors du terrain, mais essentiel, voire indispensable. C’est ce qui a fait notre force durant ces années fastes. Les Verts ça prend aux tripes. Ça ne te fait pas pareil, ça te tient à cœur".