L'actualité de la vente de l'AS Saint-Etienne revient sur le devant de la scène à une période où on l'attendait le moins. Les Verts jouent le destin du club jeudi et dimanche. Pour autant, nous découvrons plusieurs noms de repreneurs intéressés par le club : David Blitzer et John Chayka. Un milliardaire américain et un ancien joueur de Hockey. Rien ne semble relier ces deux hommes. Et pourtant...
Deux noms, deux dossiers complétement distincts.
Le premier, David Blitzer. Une fortune estimée à 5 milliards de dollars. Une forte expérience dans le sport business avec des parts dans divers clubs de football (ADO Den Haag, Beveren, Augsburg, Real Salt Lake, AD Alcoron et surtout Crystal Palace), en NBA (Philadelphia 76ers) et en LNH (les Devils de New Jersey)... Un projet multi-club avec des finances solides où sa société Bolt Football Holding serait directement impliquée. Une connaissnace de Bernard Caiazzo, qui avait tenté en vain de faciliter l'arrivée de Mateta cet hiver. Des liens qui ont notamment été confirmés par l'Equipe en fin de semaine dernière.
Le second, John Chayka. Un ancien joueur de hockey qui a dû stopper sa carrière en 2016 pour cause de blessure. Plus jeune DG de l'histoire de la LNH, tient les rennes de la société JKC Capital. Foot Mercato nous précise que le canadien a effectué le tour de l'Europe pour trouver un club dans lequel investir. Celui-ci aurait pu être le Standard de Liège si le fond d'investissement 777 Partners n'avait pas surenchéri pour remporter la mise en début d'année 2022. FM précise les contours de son projet. Il souhaiterait se concentrer uniquement sur l'AS Saint-Etienne en s'appuyant sur l'identité du club.
Si le montant des offres restent inconnues à ce jour, l'américain semble disposer de ressources financières plus conséquentes que le jeune canadien.
Si rien ne semble rapprocher ces deux hommes, il apparait qu'ils se connaissent très bien...
Une histoire en commun..
A l'annonce de ce nouveau nom nous avons débuté nos recherches. Le journal LaPresse expliquait en juillet 2020 :
"Harris et Blitzer, propriétaires des Devils (New Jersey), des 76ers de Philadelphie dans la NBA et dans la course pour l’achat des Mets de New York (baseball), proposaient à Chayka de diriger le département analytique pour ces trois formations nord-américaines, dans l’éventualité où l’acquisition des Mets se concrétisait.
Le nouveau propriĂ©taire des Coyotes, Alex Meruelo, a bien mal digĂ©rĂ© la chose, d’autant plus que Chayka venait de signer une prolongation de contrat de quatre ans l’automne dernier. Ils publient un communiquĂ© :Â
"John Chayka a abandonné son poste de directeur général et président des opérations hockey des Coyotes de l’Arizona. Le club est déçu par ses actions et le moment choisi pour partir, à l’aube des séries éliminatoires dans la bulle d’Edmonton, une première participation aux séries depuis 2012. Chayka a choisi d’abandonner une équipe solide et compétitive, un personnel dévoué et les fans des Coyotes, les plus grands partisans de la LNH. "
David Blitzer aurait donc tenté de débaucher John Chayka ! Une nouvelle mal accueilli par son club qui a décidé de l'écarter. Il semblerait donc que les deux repreneurs potentiels de l'AS Saint-Etienne se connaissent particulièrement bien. Au point d'avoir envisagé une collaboration. De là à penser un lien dans leur approche auprès des Verts, ce serait extrapoler de l'écrire.
John Chayka, une histoire hors du commun
Nous sommes en 2016 quand John Chayka devient le plus jeune directeur général de l’histoire de la Ligue nationale de hockey. Il n'a que 26 ans quand les Coyotes de l'Arizona lui propose ces fonctions.
LaPresse évoque un bilan plutôt mitigé pour cette première expérience. Des résultats sportifs pas à la hauteur des objectifs fixés :
Son règne n’aura pas été très concluant. Les Coyotes ont raté les séries chaque année depuis son arrivée et étaient en voie de les louper à nouveau cette saison, n’eût été la nouvelle formule établie par la LNH. [...] En bref, on se demande pourquoi un tel intérêt des propriétaires des Devils pour un homme dont le travail n’a rien de très impressionnant en Arizona.
En somme, rien de réjouissant mais l'ASSE ne joue pas encore au hockey et le jeune homme a pu acquérir 6 années d'expérience. Il dispose d'un réseau conséquent, reste à savoir qui accompagnerait cet ancien sportif professionnel qui ne manque pas d'ambition.
Pour l'heure l'AS Saint-Etienne doit se maintenir. Pour la simple et bonne raison qu'il sera plus simple d'aboutir à une vente si le club se maintien en L1 (avec les ressources qui en découle) qu'en cas de relégation.
🚨Info : John Chayka 🇨🇦 , un candidat canadien au rachat de l'#ASSE.https://t.co/NisR3w5aHj
— Santi Aouna (@Santi_J_FM) May 24, 2022