L'After Foot organisait hier une grande soirée sur le supportérisme en Ligue 1 cette saison. Sur les ondes de RMC "Le Grand Divorce" l'AS Saint-Etienne et ses groupes de supporters ont été abordés par Daniel Riolo.

Daniel Riolo : "Au-delà du cas des fumigènes, si les supporters ont fait cela c'est qu'ils sentent que le club est à l'abandon. Qu'il ne reste qu'eux. "C'est pas grave. Vous paierez l'amende. De toute façon il n'y a que des incompétents et des bons à rien alors nous on va faire les cons."

Bernard Caïazzo n'est pas là. Romeyer en étant présent n'est pas bien plus important ou compétent. On parle de vente depuis des années. On ne sait pas du tout où en est le club. Il n'a plus de politique sportive dans le club. La situation sportive est catastrophique avec une lutte pour ne pas descendre. Les supporters ont le sentiment d'être les dernières personnes à réellement exister dans ce club et à réellement souffrir de la situation. 

J'ai trouvé complétement con de se sentir au-dessus du club en faisant ce qu'ils ont fait. En arrêtant le match, en risquant de perdre le match, avec des sanctions préjudiciables pour la fin de saison, ce n'était pas très intelligent. Maintenant, s'il y a un club qui est au bout du rouleau dont on peut comprendre le désarroi des supporters c'est bien Saint-Etienne.

Avec tout ce qui s'est passé récemment, tu as vraiment l'impression qu'il n' y a plus personne qui ne travaille dans ce club ! Les joueurs sont mauvais. S'ils se sauvent c'est un miracle. Les dirigeants n'existent plus et on dit aux supporters : "Vous venez au Stade, chantez et fermez votre gueule". Bah non. Au bout d'un moment ce n'est pas possible.

Ce club n'a plus de propriétaire. Il s'agit de personnes qui n'ont plus un rond et ne veulent plus rien mettre dedans. On risque de se retrouver avec des clubs où il n'y a plus rien. Il n'y a plus de dirigeants car il n'y a plus d'argent. Tu pourrais juste avoir un gestionnaire en fait. Si le club est en Ligue 1 tu gères l'argent qui tombe des droits TV et de la billetterie. On peut s'inquiéter pour la survie de ces clubs là."