Roland Romeyer, qui ne s'était pas exprimé depuis 6 mois, a accordé au Progrès une large interview qui a permis de faire le tour de nombreux sujets. s'il est revenu sur l'échec du maintien, il a également abordé les choix de la direction opérationnelle du club, et notamment Jean-François Soucasse, non sans distribuer les bons et mauvais points...
"La soirée du 29 mai est la plus sombre que j’ai vécue à Geoffroy-Guichard depuis que je suis co-actionnaire de l’ASSE. Le traumatisme a été énorme. Cela a été une grande souffrance personnelle, étant moi-même supporter depuis 1957."
Au moment d'évoquer les erreurs qui auraient pu être commises, on sent que la plaie "Claude Puel" n'est pas encore refermée. Roland Romeyer n'hésite pas à lui reprocher certains choix tout en se dédouanant. En revanche, il se dit solidaire de tous les choix de Jean-François Soucasse, notamment celui de faire venir Dupraz, qu'il préserve tout au long de l'entretien :
"Depuis la nomination de Claude Puel en qualité de manager général, je n’assure plus la direction sportive du club et j’avais alors déploré certains de ses choix concernant l’effectif. La direction opérationnelle est assurée par Jean-François Soucasse depuis le 1er juillet 2021. Cependant, je m’inclus évidemment dans la responsabilité de cet échec collectif, tout comme mon co-associé (ndlr : Bernard Caïazzo), la direction et bien sûr les joueurs. Il est bien évident que c’était une très mauvaise saison. Il y a eu plein de problèmes. Mais après le nul à Nantes, j’y ai cru. On avait notre destin en main. Je pensais vraiment qu’on allait se sauver en barrages. Lors du match retour contre Auxerre, je ne trouve pas que les joueurs ont livré une rencontre pour la survie du club. Il a manqué de l’envie, de l’investissement.
Au moment de l’éviction de Claude Puel, Jean-François Soucasse s’est entouré de Loïc Perrin et Samuel Rustem. Au final, leur choix s’est porté sur Pascal Dupraz. Il serait totalement indécent de rejeter la faute sur un seul homme. D’autant plus qu’il a agi avec la plus grande honnêteté et en donnant le maximum. Il a fait son job.
Le choix de Laurent Batlles ? C’est une autre décision collective prise par le trio car Laurent (Batlles) répondait à tous les critères. C’est un ancien pro, expérimenté, qui connaît bien la Ligue 2 en ayant fait monter Troyes au bout de sa deuxième année de coach. Il a joué à l’ASSE et aime le club, son environnement, ses supporters. Il y a occupé plusieurs postes, ce qui lui permet de bien connaître le club et ses salariés. Ces derniers sont d’ailleurs ravis de le retrouver. Je suis vraiment heureux qu’il revienne, j’avais d’ailleurs regretté que Ghislain Printant ne le prenne pas comme adjoint numéro 1.
Le club est en état de marche avec une équipe soudée autour de Jean-François Soucasse. Malgré l’impact violent d’une relégation, l’ASSE continue d’avoir des finances saines, comme l’attestent les décisions successives de la DNCG. Le triumvirat (Soucasse, Rustem et Perrin, NDLR) est en relation quotidienne avec le coach depuis sa nomination. Comme l’a évoqué Laurent Batlles lors de sa conférence de presse, tous préparent activement cette nouvelle saison avec ambition."