Le mercato d'hiver sera de retour dans un peu plus d'un mois. L'ASSE, bonne dernière de Ligue 2, va devoir se lancer dans une énième opération sauvetage et le marché des transferts va (encore) lui offrir la possibilité de rectifier le tir sportivement. Toutefois, le club va devoir faire avec une image très écornée...
Être supporter de l'ASSE est un véritable sacerdoce. Toutefois, être supporter c'est également rester présent dans les bons comme dans les mauvais moments. Une posture que ne sont pas obligés de s'appliquer les joueurs.
L'ASSE, en côtoyant les bas-fonds du classement de Ligue 2, peut-elle retenir ses meilleurs armes et, encore plus important, peut-elle seulement attirer des joueurs capables d'apporter une plus-value au groupe coaché par Laurent Batlles ?
En confortant son entraîneur et tous les hommes composant la direction opérationnelle du club, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont fait voler en éclat l'espoir de nombreux supporters. Celui de voir arriver une nouvelle direction capable de proposer un virage à 180 degrés et d'installer de nouvelles compétences au service du club.
Au lieu de cela, l'urgence de poursuivre avec ce qui ne fonctionne pas a été décrétée. La rencontre entre Roland Romeyer et les quatre hommes forts du club a donc accouché d'une souris. Un plan aurait été proposé... à défaut de plan B.
Comment les Verts, dans ce contexte sportif, vont-ils pouvoir attirer des joueurs capables d'inverser la tendance ? Comment un club, plus ou moins en vente et donc offrant de l'instabilité à tous les étages, peut-il réussir son opération séduction auprès de potentiels renforts ? Comment un entraîneur et son chef du recrutement, qui se savent sur un siège éjectable comme toute la direction opérationnelle, peuvent-ils anticiper un mercato crucial alors qu'ils ne seront peut-être plus là en janvier ? Comment un joueur en recherche de temps de jeu et souhaitant se relancer, aura-t-il envie de se jeter dans le projet d'un club en situation de mort clinique...?
Deux prochaines rencontres couperet pour Batlles et la direction ?
Ce sont à ces questions que devront tenter de répondre Jean-François Soucasse, Loïc Perrin, Samuel Rustem et Laurent Batlles. Mais parallèlement à cela, les quatre hommes savent qu'ils vont peut-être anticiper un mercato dont ils ne tiendront peut-être pas les manettes. Il est en effet fort probable que Laurent Batlles se soit vu imposé un objectif de 4 points face à Annecy et Caen.
La rencontre organisée par Roland Romeyer dans son bureau aurait viré à une opération "union sacrée" entre Batlles, Soucasse, Rustem et Perrin. Autrement dit, si un seul part, les quatre s'en vont. L'ASSE n'ayant pas véritablement imaginé de plan B à ce moment-là, le quatuor aurait été reconduit en restant toutefois soumis à une forte pression. Cette dernière serait donc lié à un objectif comptable à la fin de l'année 2022. 4 points ou rien.
Construire un effectif dans cette instabilité relève donc de l'exercice périlleux. Si certains joueurs semblent sur le départ, parce que trop peux performants ou tout simplement parce qu'en fin de contrat en juin et possédant une valeur marchande intéressante, d'autres devront arriver.
Mercato : Des départs programmés, des arrivées espérées !
Au rayon des départs, Etienne Green pourrait faire ses valises. Le jeune gardien stéphanois a littéralement été "cramé" par deux saisons cataclysmiques. Débutées dans la peau d'un titulaire, chacun des deux derniers exercices a renvoyé Green sur le banc pour installer sa doublure ou une recrue dans les buts. L'an passé, c'est paul Bernardoni qui est arrivé d'Angers pour le suppléer. cette saison, c'est Matthieu Dreyer qui l'a poussé sur le côté. Reprendre de l'oxygène loin de l'ASSE paraît inéluctable. Sous forme de vente sèche ou de prêt...? L'avenir nous le dira.
Yvan Maçon, Saïdou Sow ou encore Mickaël Nadé pourraient également faire leurs valises lors du prochain mercato. Trop inconstants ou n'entrant tout simplement pas dans les plans de Laurent Batlles, s'ils ne symbolisent pas forcément cette ASSE qui perd, ils incarnent en revanche, à tort ou à raison, ce club qui dégringole depuis plusieurs saisons.
Au rayon des joueurs bankables, Jean-Philippe Krasso pourrait profiter de sa situation contractuelle pour partir. Libre en juin prochain, le meilleur buteur de Ligue 2, place qu'il partage avec le sochalien Sissoko qui aurait pu arriver à l'ASSE en juin dernier, pourrait permettre à l'ASSE de toucher un chèque miraculeux au regard des espoirs placés en lui en juillet dernier. Une somme de 2 millions d'euros pourrait être posée sur la table par un club souhaitant le voir arriver dès janvier. Le Dynamo Kiev et l'Etoile Rouge de Belgrade auraient déjà essuyé un refus de la part du buteur qui a des touches en Ligue 1 selon But Football Club.
L'ASSE souhaiterais idéalement attirer cinq joueurs. Les postes de gardien, défenseur central, latéral, d'un milieu excentré et d'un buteur seraient des priorités... Une équipe entière en reconstruction pour faire simple ! La preuve d'un mercato estival ne donnant pas satisfaction et d'une instabilité sportive qui rattrape un club posé sur des fondations aussi fragiles que ses résultats sportifs.
Un buteur de Ligue 1 refuse les Verts !
La vente du club n'est pas non plus de nature à rassurer. L'ASSE semble toujours en vente, mais pas trop... En définitive, soit une somme folle (on parle de 20 millions d'euros) est posée sur la table, soit le club reste la propriété des actionnaires actuels.
Quel joueur, possédant un niveau de nature à apporter de la qualité au groupe de Batlles, va vouloir s'inscrire dans ce "projet" ? Selon nos informations, un attaquant de Ligue 1 aurait d'ores-et-déjà opposé un refus catégorique à l'idée de rejoindre le club stéphanois après qu'il eut été sondé il y a quelques semaines. L'ASSE fait davantage fuir qu'elle n'attire...
Sans réponse à l'interne, sans réponse à l'externe, l'avenir paraît très sombre. L'espoir d'attirer des profils intéressants ne semble résider que dans la capacité du club à attirer des potentiels dans les divisions inférieurs ou issus de championnats secondaires. La solution passera-t-elle encore par des prêts comme la saison passée, ou bien des contrats de 6 mois...? C'est fort possible. La précarité appelle la précarité, et c'est aujourd'hui le quotidien d'une ASSE qui n'est plus qu'un club de bas de Ligue 2. il va falloir s'y habituer... pas trop longtemps espérons-le.