3 mai 2024
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Vincent Labrune annonce sa stratégie pour relancer les clubs français

Vincent LABRUNE new President of the French Professional Football League after the election of the new president of the French Professional Football League on September 10, 2020 in Paris, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport) - Vincent LABRUNE - Paris (France)

Vincent Labrune, très occupé par l'attribution des droits TV du football professionnel pour la période 2024-2029, a été auditionné par l’Assemblée nationale dans le cadre de la Commission d’enquête sur les défaillances des Fédérations sportives. Il y a notamment été question des droits TV mais également des violences des supporters...

Vincent Labrune, interrogé par les députés, a tenté d’expliquer la hausse des violences dans les stades de Ligue 1. Le président de la LFP a pointé du doigt la sortie du COVID et l'expiration des interdictions de stade pour justifier la présence de "cinglés" dans les tribunes :

"À la sortie du Covid, les interdictions de stade étaient terminées, donc on s'est retrouvé avec un taux de cinglés incroyable dans les stades, a tenté d’expliquer Vincent Labrune. J’avais eu cette conversation avec le ministre Blanquer à l'époque. Je lui avais dit 'il y a à peu près 1.000 personnes à interdire de stade, ça fait une cinquantaine par club'. D'ailleurs pour moi ces gens-là sont les mêmes qui cassent tout à la manif du 1er mai. Si on arrive à sortir ces gens qui sont revenus dans les stades, la situation devrait pouvoir s'améliorer."

Il est également revenu sur les chants homophobes des supporters :

"Ça faisait longtemps que je n'étais pas aussi mal à l'aise dans un stade. On voulait sanctionner individuellement mais ils étaient 7.000, 8.000, 10.000 à chanter, a déploré Vincent Labrune. Je me demande si au-delà du référent supporter, on ne devrait pas responsabiliser davantage les leaders des groupes ultras dans les virages, car ce sont eux qui lancent les chants. Sinon on ne va pas s'en sortir. Ce ne sont pas les 8000 gars qui subitement se disent 'tiens on va chanter ça'."

Hors de question que le fiasco Mediapro se reproduise !

La commission parlementaire ne s'est pas contenté d'évoquer les supporters et les violences dans les stades. Soucieuse de pointer les défaillances du monde du sport, elle a questionné le patron du football professionnel français concernant l'actuel échec de l'appel d'offre des droits TV pour la période 2024-2029. La stratégie de Vincent Labrune ? S'appuyer sur la formation pour redonner du lustre aux clubs français !

"Il n’est pas question que ça se reproduise (le fiasco Mediapro, NDLR), on va essayer de ne pas faire deux fois les mêmes bêtises sinon on serait des idiots. On demande des garanties financières et juridiques particulières. L’appel d’offres du 17 octobre a été infructueux malgré l’intérêt de 4-5 voire plus de diffuseurs. L’enjeu c’est de les convaincre d’investir sur notre projet. On est en pleine discussion avec un certain nombre d’acteurs, et on va faire en sorte de ne pas s’associer avec un partenaire qui ne donnerait pas de garanties à la LFP en cas de défaut de paiement, comme ça a été le cas en 2020 à notre arrivée. (…) Vous n’êtes pas optimistes sur les droits TV, je l’entends, mais j’ai envie de vous dire que c’est à nous d’être optimistes, ambitieux, d’y croire et de faire en sorte de renverser la table."

Vincent Labrune : "On a un vivier de jeunes joueurs qui nous donne un potentiel inépuisable"

"Le football professionnel français, c’est une vue de l’esprit de dire qu’on est dans le Big 5. Il n’y a pas de Big 5, il y a un Big 4 et nous, on est dans une deuxième division européenne. Si on reste dans une approche franco-française avec nos droits domestiques, on ne pourra pas financer le système. C’est pour ça qu’on veut mettre le foot français des clubs sur le podium européen à horizon 2027-2028. (…) On a un vivier de jeunes joueurs qui nous donne un potentiel, de notre point de vue, inépuisable. On fabrique plus de talents que les autres nations. Et en augmentant nos revenus on arrivera à les convaincre de rester, et à en faire revenir d’autres. On a l’espoir. On croit qu’on a les atouts pour être dans les deux-trois top nations européennes dans les années à venir. Il n’y aura pas de place pour les autres. Mais pour cela il faut une collaboration commune."

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