À l'occasion de la sortie de son livre, "Foot sentimental", Dominique Rocheteau était l'invité de France Bleu Saint-Etienne. L'Ange Vert présent à la fête du livre de Saint-Etienne a pu raconter, les dessous, son écrit. Extraits :
"Mon père était ostréiculteur, et jouait au football tous les dimanches "
« L'humilité, je l'ai apprise à Saint-Étienne quand je suis arrivé à 15 ans à Saint-Étienne. Pour moi, c'était nominé à tous les gens dont je parle dans le livre, à qui je rends hommage, Aimé Jacquet, Robert Herbin, Robert Philippe qui était un entraîneur pour moi important quand je suis arrivé. C'est des valeurs que j'ai aussi trouvées dans ma région parce que ce sont des régions qui sont parfois difficiles.
Mon père était ostréiculteur, et jouait au football tous les dimanches. J'avais 7 ans, 8 ans, je suivais mon père un peu partout, c'est un très bon joueur, on allait dans plusieurs régions et ça a été des grands souvenirs. Ce sont peut-être les plus beaux souvenirs de ma vie. C’était à la fois mon premier entraîneur et mon exemple parce que je le regardais jouer au foot, évoluer et j'ai un peu appris sur lui quand même, donc c'était mon idole, oui, c'est sûr.
"On se doit d'être exemplaire parce que les jeunes s’identifient à vous"
C'est important de bien se conduire sur un terrain, pour moi, c'est important parce que vous êtes regardés par des jeunes. Puis quand on est à footballeur professionnel, ce que j'ai toujours dit, et c'est le message que je veux que je fais passer, on se doit d'être exemplaire parce que les jeunes s’identifient à vous, vous regarde donc c'est important d'avoir un bon comportement.
Je vois passer à peu près entre 800 et 1000 gamins tous les étés pendant mes stages, que ce soit des garçons et des filles parce que je suis attaché aussi au football féminin. Le fait d'être en contact avec eux c'est sûr que ça permet aussi de transmettre bien sûr, parce que je pense que j'ai fait une carrière de footballeur, j’ai eu plusieurs vies dans le football.
"Sans le football et le sport amateur, il n’y aurait pas de football professionnel."
Sans le football et le sport amateur, il n’y aurait pas de football professionnel. Ce sont eux la base les bénévoles et les éducateurs. Ils ont un rôle hyper important. Il faut vraiment faire changer les choses au fur à mesure au niveau parce que les bénévoles, malheureusement maintenant, c'est plus difficile.
Au niveau de l’évolution du style de jeu des différents pays dans le football, on l’a toujours au niveau des équipes nationales quand même, même s'il y a beaucoup maintenant de mouvement. Avant, il y avait le football anglais… on savait quel football on allait jouer. Il y a des footballs qui sont restés tout de même bien ancrés, comme le football le latin, plus technique, mais dans l'ensemble au niveau des clubs, ça, c'est sûr que c'est ce que je dis, on ne peut pas dire que le PSG a un football à la française, c'est un constat ce n’est pas une critique.
"On ne peut pas gagner tout le temps. On trouve toujours plus fort que soi, c'est évident."
Perdre, c'est compliqué et j'espère que ceux qui me liront apprendront que moi aussi, j'ai dû apprendre à perdre. J'ai deux petits-fils, c’est ce que je leur ai appris en priorité. Pour moi, c'est le plus important, ça, on ne peut pas gagner tout le temps. On trouve toujours plus fort que soi, c'est évident.
Si on a ce qu'on a fait avec Saint-Étienne, c'était avant tout collectif, on n’avait pas de star. On se voit toujours 40 ans après. Ce livre, il est destiné aux supporters, aux gens qui nous ont pendant toute ma carrière et tout et toute notre vie parce que j'ai encore des marques de sympathie et ça, c'est, c'est hyper important.
