Nolan Roux, qui croisera la route de l'ASSE dans le courant du mois d'octobre, s'est livré dans le journal L'Equipe du jour. Il y explique son choix de signer au FC Metz. Un choix un peu forcé puisque les propositions n'affluaient pas après son transfert raté en janvier dernier du côté de Bordeaux. De plus, sa mise à l'écart du groupe pas Christophe Galtier n'a pas contribué à faciliter sa vente durant le mercato estival... Extraits.

"Pas pour moi, Metz est un choix qui vient après ma fin de saison à Saint-Étienne, où j'ai passé deux mois sans jouer (en L 1). J'ai mal vécu cette situation, il fallait que je rebondisse. C'est marquant quand on demande à un joueur de vider son vestiaire à deux mois de la fin de saison (ndlr : en avril, avec Bryan Dabo et Oussama Tannane, il avait été écarté du groupe pro).Cela ne m'était jamais arrivé. Mentalement, on en prend un coup. On avait encore envie d'aider, mais c'est difficile d'être motivé pour aller en CFA 2. Je me souviens d'un match à Cournon (le 8 avril) qui a été interrompu car les gens balançaient des bouteilles de champagne vides sur le terrain, ç'a failli finir en bagarre, les mecs sont descendus des tribunes (rires)... J'avais besoin de retrouver le plaisir d'être sur un terrain et de ressentir qu'on avait besoin de moi.

Je n'en suis plus à vouloir rêver. Le foot ne m'a jamais fait rêver. J'ai pris beaucoup de plaisir, j'ai vécu des choses que beaucoup de personnes auraient aimé vivre, la musique de la Ligue des champions sur le terrain, la Ligue Europa les jeudis soir à Sainté, les stades blindés. Je ne dis pas que je suis blasé, bien au contraire. Je viens dans un club qui fait confiance à tout le monde : peu importe notre parcours, on ne sera pas jugé là-dessus.

Mériter mieux (ndlr : que Metz), ça veut dire quoi ? Retourner dans une équipe où je gagne plus d'argent mais où je me sens moins utile, moins apprécié ? À part Lorient (L2), avec Mickaël Landreau, qui m'a appelé, je n'ai pas eu d'autres offres non plus. Au vu de mes derniers mois à Saint-Étienne, c'est difficile de dire que je méritais mieux. J'ai été en contacts avec Bordeaux au mois de janvier et, six mois après, je ne l'étais plus. Ça change. Et, honnêtement, cela m'est un peu égal. Aujourd'hui, je prends le plaisir où il est. Trouver un club qui dispute la Ligue Europa, c'est sympa, mais si tu ne joues pas les matches, ça ne sert à rien. J'ai la chance d'avoir pu gérer ma carrière comme je le voulais, en termes de choix, avec de gros clubs comme Lille ou Saint-Étienne. Je n'ai jamais fait un choix dans la précipitation et par obligation."